Catholic Spray
21 novembre, Mécanique Ondulatoire (Paris)
On ne rit plus : Catholic Spray, groupe dont la moyenne d’âge doit être de 25 ans, a déjà fait son concert d’adieux. Après un an sans nouvelles, ce concert fut, comme on le pressentait, magnifique. Entre chaque morceau, un larsen tourne : voici le souffle du groupe, son son, unique. Puis les chansons arrivent, scandées, étranges, mélodiques et bruitistes. Voici l’expression maladroite d’un drame, du Shakespeare en onomatopées. Toute cette boue existentielle sort difficilement, que ce soit à travers les hymnes de sa première cassette, ou de son dernier disque. 15 personnes sont sur les côtés de la scène, les observant interdites. Deux cents sont dans la fosse, sens dessus dessous, les pieds en l’air, la tête dans une mer de polystyrène. À la sortie, deux types se font une promesse à voix basse : ici, on enterre notre jeunesse. Deal.
THOMAS E. FLORIN