C Duncan
FATCAT Attention, génie ! C’est ce que, depuis quelques mois, certains médias disent de Christopher Duncan qui a privilégié l’initiale de son prénom pour son patronyme d’artiste. Depuis le milieu des années 80 et la démocratisation des samplers et ordinateurs (Atari) pour faire de la musique, on sait que des créateurs inspirés sont capables d’enregistrer des disques dans leur chambre. Pas certains labels apparemment, et encore moins celui de C Duncan qui exhibe cet argument dans le paragraphe d’ouverture du texte qui accompagne l’envoi de son premier album. Pour faire qu’on distingue ce jeune musicien du lot, il suffisait d’avertir : il sait lire et écrire la musique, ce qui est loin d’être le cas de tous ses pairs, ou de certains de ses maîtres à chanter et composer. “Architect”, inutile de s’emballer, est effectivement très prometteur. C Duncan manie l’harmonie sans accroc, dose les effets comme un chef, tisse des arrangements à faire pâlir la concurrence. Multiinstrumentiste, il excelle indéniablement dans l’art de poser le décor (“Garden”, “Here To There”), de groover dans la reverb (“By”), de faire du beau avec du lent (“New Water”). En revanche, et le prévenir serait peut-être lui rendre service, la forme a tendance, ici, à l’emporter sur le fond. Après trois