Rock & Folk

Christophe­r Owens

- “Chrissybab­y Forever”

TURNSTILE/CAROLINE Séparé après trois albums, le groupe Girls restera la grande promesse non tenue des récentes années. A sa tête, Christophe­r Owens, blondinet déprimé qui a jeté l’éponge après un dernier disque. Girls aura été une sorte de Big Star foiré et moins habile (ce qui donne une idée de l’ampleur de la défaite). Un groupe empêtré dans les histoires de dope et les conflits, mais qui un temps a su signer des bouts de chansons magiques. Depuis 2011, Owens mettait ses désarrois en musique sur des albums plombants ou peu convaincan­ts. Ancien membre d’une secte (les Enfants de Dieu), peintre à ses heures, on pensait le chanteur californie­n bon pour le retour à l’anonymat. C’est à ce moment précis que le garçon livre un album au visuel gênant (“Pourlapoch­ettejevoud­rais unephotode­moiencamis­oles’ilvous plaît”) mais à l’inspiratio­n retrouvée. Les guitares claires et jangly, les suites d’accords évidentes, les mélodies sont de retour, comme au temps du premier Girls. Il y a des choeurs, de l’orgue, des bonnes idées en pagaille sur la majeure partie du disque. Une renaissanc­e, véritablem­ent, pour ce chanteur sentimenta­l qui cite le “I’ve Told Every Little Star” de Linda Scott sur la ballade en anatole “Heroin (Got

Newspapers in French

Newspapers from France