The Zombies
CHERRYRED 47 ans après “Odessey And Oracle”, le groupe britannique publie un sixième album qui, graphiquement, ressemble à une suite de son chef-d’oeuvre de 1968. La pochette est signée Terry Quirk, artiste qui avait réalisé les fascinants méandres colorés d’ “Odessey...”, dont la couverture est discrètement incrustée sur ce nouveau visuel tout aussi bariolé mais assez laid. Le titre est un drôle de postulat : “OnAToujours LaDalle”. Clarifions tout de suite les choses : les Zombies de 2015 seront forcément une déception pour ceux qui attendent un nouveau “Rose For Emily” ou “Beechwood Park”. Contrairement à Paul McCartney ou à Brian Wilson, les grandes chansons, le style, le son, tout ce qui faisait la magie des Zombies a un peu échappé à ses membres ensuite
Nathaniel Rateliff & The Night Sweats
STAX/CAROLINE Réflexe immédiat après quelques secondes d’écoute : comparer le nom sur la pochette avec celui imprimé sur un ciel de ténèbres voici quelques années, qui emballait un folk crépusculaire d’une lancinante beauté. Oui, les patronymes sont identiques. Quelques recherches, alors, pour s’assurer de ne pas faire erreur : oui, il s’agit bien du même. Né dans le Missouri voici 36 ans, gardien de lycée, missionnaire, routier, jardinier, avant de se lancer en musique. Et d’accomplir cette saisissante métamorphose entre un folk barbouillé de mélancolie et les décharges de soul pétaradantes de cet album. Les raisons de cette évolution sont un mystère et, au fond, qu’importe : une identique honnêteté, une même volonté de se mettre à nu président. Avec en sus la révélation de cette voix de soulman singulière, écorchée et charnue, rappelant de loin un jeune Van Morrison par ses alternances entre inflexions romantiques et dureté froide, éthylique. Rateliff le concède, ses chansons parlent “d’échecssentimentauxetd’alcoolisme, cegenredechoses”. Un terreau fécond pour des petites pépites comme “Need Never Get Old”, brillant par sa maîtrise