Animal Collective
DOMINO Animal Collective est un groupe salement allumé. Ce onzième album le confirme. Onzième ? Avey Tare, Panda Bear et leurs complices ne chôment pas, dans le genre artistes frénétiques faisant feu de tous bois. Ça commence direct à cent à l’heure avec une chanson au titre pseudo-débile, “FloriDada” : percussions trafiquées et choeurs de Beach Boys hystériques, le tout sonnant d’ailleurs comme une sorte de “Smile” sous amphétamines. Comment décrire cette avalanche de sons littéralement psychédéliques (au sens où ils vous font tourner la tête) ? L’album, à l’image de “The Burglars”, dégage un parfum sixties, mais dans l’esprit, pas dans le son, comme si ces gars avaient compris l’importance de faire passer le fond avant la forme, ce que beaucoup de groupes prétendument psyché actuels oublient complètement — on ne citera pas de noms. Ainsi des synthés délirants aux sonorités absurdes pétaradent joyeusement sous des empilements de voix qui partent dans tous les sens. On n’est pas vraiment surpris de retrouver John Cale au milieu de tout ce bordel, bidouillant on ne sait trop quoi sur “Vertical”, probablement heureux d’avoir enfin trouvé des compères d’expérimentation aussi barrés que lui (mais juste un peu plus funs