The White Buffalo
EARACHE Jake Smith, alias The White Buffalo, est en train de s’imposer comme l’un des nouveaux singers songwriters américains qui comptent. Il s’inscrit dans une tradition qui remonte à des gens comme Townes Van Zandt, mais avec un truc moderne en plus. Il avoue lui-même n’avoir écouté enfant, dans sa famille, que de la musique country, avant de passer au punk hardcore à l’adolescence... Tout ça s’entend sur cet album, plus rock et plus riche instrumentalement que les précédents — que presque personne ne connaît par ici, ne faisons donc pas les snobs. Basse, batterie et guitares omniprésentes, de l’orgue et des cuivres ici ou là, des choeurs féminins qui donnent parfois un petit côté Dylan (comment l’éviter ?), même si on pense surtout à Steve Earle, son collègue d’écriture énervée au cordeau. Et parfois, il envoie une simple ballade sur fond de cordes (“Radio With No Sound”) et c’est magnifiquement émouvant... Smith écrit des petites perles sur les exclus de l’Amérique, rêves brisés, trajectoires erratiques, bref des thèmes classiques mais toujours d’actualité. C’est d’ailleurs ainsi qu’il a séduit divers producteurs de séries, notamment “Sons Of Anarchy”, dans laquelle il a casé un maximum de chansons