Le secret de l’immortalité
Elle était trop belle pour rester dans les cartons. Elle avait trop de cojones pour n’appartenir qu’à l’Histoire. Lara Croft est de retour dans
chez Square Enix/ Crystal Dynamix, pour Xbox One, Xbox360, PC et bientôt PS4. Ce nouvel épisode poursuit l’exploration des origines de la demoiselle et se propose de raconter comment Lara est devenue Lara. On commence du côté de la Sibérie. Là, plus question de short moulant et très court, ni de poitrine assumée et mise en avant, non. Ça caille et Lara a préféré la doudoune polaire aux artifices sexy. Bien vu. Une course contre la montre est lancée. L’héroïne devra trouver avant les méchants de l’organisation Trinité le secret de l’immortalité, rien que ça ! La recette qui avait fait le succès du titre a été ici scrupuleusement respectée. La pilleuse de tombes alternera infiltrations, bastons, cascades et alliances pour parvenir à ses fins. Les décors sont simplement sublimes et d’un réalisme à tomber, la map, même si pas gigantesque, comblera les plus difficiles des explorateurs virtuels, la diversité des actions a de quoi rendre jaloux n’importe quel jeu d’aventure sorti cette année (un petit bémol concernant les séquences de shoot, un peu molles), les pièges vicelards au moment de découvrir les fameuses tombes provoquent chez le joueur un stress tangible. Depuis la première apparition de Lara sur consoles, les choses ont bien changé. Aujourd’hui, quand on escalade une falaise abrupte ou que l’on défonce quelques malotrus, on ne peut s’empêcher de penser à son homologue Nathan Drake, celui de la franchise Uncharted. Et on en redemande ! Cette épopée glaciaire est une ode à l’efficacité, une promesse de mains moites et de nuits blanches. Les plus exigeants seront aux anges : hormis la mission principale, des dizaines de missions annexes viennent enrichir les débats et éviter toute redite. Et on ne souhaite plus qu’une chose, une fois le jeu terminé : que Lara Croft revienne en force, sans reboot, aujourd’hui, avec encore plus de charisme et toujours plus de danger. Et tant pis si elle dévoile alors quelques rides. Le prix à payer pour lui prouver notre fidélité.
RAIDER”,
“GRAVITY RUSH REMASTERED”,
“RISE OF THE TOMB
chez Sony, pour PS4, est, comme son nom l’indique, la version boostée du jeu culte sorti à l’époque sur la petite console nippone PS Vita. Un jeu qui a fédéré toute une génération, autant par l’originalité de son scénario que par la magie de ses graphismes. La mode est donc aux choses gonflées à bloc. C’est une histoire de marketing, évidemment mais pas seulement. Il est toujours jouissif de pouvoir (re)vivre une histoire sur un nouveau support. À condition bien sûr que les studios aient fait ce qu’il fallait... Ici, d’entrée, on comprend que rien n’a été galvaudé, que les sensations ressenties en 2012 vont se réveiller, voire être démultipliées. Kat est une jolie jeune fille très manga, aux longs cheveux blonds, qui vit dans un monde merveilleux, Hexa Ville, cité perchée dans les nuages, que d’immondes créatures ont décidé d’anéantir. L’insouciance va faire place à la peur puis à la résistance forcenée. Accompagnée d’un drôle de chat aux pouvoirs mystérieux, Kat va combattre sans relâche en volant et surtout, en inversant la gravité. Celui qui découvrira ce titre déjà culte dans cette version augmentée expérimentera des sensations de gameplay tout simplement inédites. On perd rapidement ses repères et on accepte d’évoluer dans une dimension parallèle, où tout semble possible. Voilà tout l’esprit de ce jeu ovni, ne ressemblant à aucun autre, aux dessins formidables et au suspense haletant. Un peu comme si Albator croisait les Aristochats. Encore !
“BRAVELY SECOND : END LAYER”,
chez Nintendo, pour Nintendo3DS, dévoile une guerre religieuse dans le monde de Luxendarc. Un thème malheureusement très actuel mais transposé ici dans un univers plutôt heroic fantasy, peuplé de sorciers, de chevaliers et de fées. Agnès Oblige, symbole de paix et de la volonté de mettre un terme aux conflits passés, est sur le point de signer un traité garantissant enfin l’équilibre des forces. Manque de bol, elle est alors enlevée par le Kaiser Oblivion, un homme étrange au visage caché... La terreur va-t-elle finalement l’emporter ? C’est le départ d’une aventure riche en rebondissements, où il s’agit d’enchaîner les affrontements, en utilisant différentes tactiques et de progresser en terrassant des ennemis de plus en plus costauds. Un jeu très technique (et ce n’est encore qu’un euphémisme), jamais répétitif, aux couleurs flamboyantes, à l’hystérie jubilatoire. Les fans les plus hardcore pourront même s’offrir la version collector, comprenant le CD de la bande originale, une mini-figurine d’Agnès et un artbook de 250 pages.
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R&F MARS 2016