Le gros plan du Géant
De 1978 à 1994, le dessinateur Eric Cartier partage son temps entre New York et la France. Parti hippie routard, il en revient en Perfecto et baskets après avoir découvert les Ramones sur la platine de ses hébergeurs. A force de sortir, il finit par croiser Dee Dee Ramone. Les deux sympathisent autour d’un joint tout en se trouvant des points communs comme tous fils de militaires stationnés en Allemagne qui se respectent. Fort de cette expérience amicale, il n’en fallait pas plus pour que les scénaristes Cadène et Bétaucourt le contactent pour qu’il ornemente l’affaire. Partant du point de vue du bassiste, ce “One Two Three Four Ramones” (Futuropolis) est l’une des plus belles représentations du climat local tel que vécu par le groupe de Forest Hills. Les Ramones étaient des punks dont la précision frisait l’obsession. On peut imaginer qu’ils auraient apprécié la méticulosité apportée à cette belle fresque historique forcément en noir et blanc.