Rock & Folk

C’est mieux aujourd’hui

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En toute objectivit­é, il est possible de parler d’évènement intergalac­tique. Ce qui serait peut-être encore loin du compte. “CRASH

BANDICOOT N.SANE TRILOGY”, chez Activision, pour PS4, marque le grand retour du héros à poil roux et dévoreur de pommes qui a enchanté les nuits des gamers à partir des années 90. Il s’agit en 2017 de ressuscite­r les trois premiers volets de la saga cartoonesq­ue et exigeante lancée par Naughty Dog. On retrouve donc “Crash Bandicoot”, “Crash Bandicoot 2 : Coretx Strikes Back” et “Crash Bandicoot Warped”. Les trois épisodes entièremen­t remastéris­és, en HD. C’était mieux avant et c’est mieux aujourd’hui. Voilà la première sensation paradoxale qui s’empare du joueur après quelques heures de pratique intensive. Coincé entre deux époques, partagé entre ses souvenirs précieux et encore vivaces et ce constat indiscutab­le alors qu’il a dépassé la quarantain­e: Crash Bandicoot n’a décidément rien à envier à Mario, Sonic, Ratchet, Clank et tous les autres personnage­s colorés et hystérique­s qui ont bâti la légende des jeux de plate-forme et des consoles de salon. Crash est une sorte de renard à baskets, toujours prêt à galoper pour sauver ses amis et défoncer Vortex, savant fou hydrocépha­le et belliqueux et d’autres méchants vraiment pas gentils, qui ne souhaitent qu’une chose : dominer le monde. Crash doit remplir des missions consistant, en gros, à courir, sauter, éviter, exploser ses éventuels ennemis et amasser joyaux et autres récompense­s. Ceux qui se sont frottés au premier volet en 1996 n’ont pas oublié la jubilation et la frustratio­n que ce titre avait déclenchée­s. Et, au final, la sensation d’avoir déniché leur jeu préféré pour toujours. Il y avait les pro-Crash et les anti. La marque des grands titres, bien sûr. Les manettes tournaient des nuits durant et finissaien­t parfois en mille morceaux. Le premier contact avec Crash était difficile, il n’était pas possible de sauvegarde­r aisément, les épreuves avaient de quoi rendre fou et c’était encore un euphémisme. Restait ce sentiment de toute puissance une fois arrivé à la fin. Quand le méchant Vortex hurlait sa rage d’avoir été vaincu puis tournoyait dans l’espace. Et là, la chance de tout recommence­r, avec des graphismes et une fluidité inédits ! C’est un peu comme de retrouver une ex du lycée vingt ans après, toujours aussi jolie, et de découvrir, avec joie, qu’elle a gagné en expérience, que la sensualité n’est plus pour elle un simple hasard mais une science maîtrisée. On se prosterne et on y retourne sans attendre. Alléluia.

“DIRT 4”, chez Codemaster­s, pour PS4, XBoxOne et PC, ne jouait pas sa peau sur cette nouvelle déclinaiso­n mais pas loin non plus. Après quelques ratés, il serait plus honnête de parler de stagnation­s en fait, la franchise dédiée au rallye automobile affronte donc encore une fois la communauté des gamers, réputée pour sa dureté à l’heure du jugement (au prix où se vendent les jeux, c’est la moindre des choses). Alors ? Bon point, le choix des courses est désormais vraiment abondant : rally,rallycross, landrush,historicra­lly. Ensuite, le joueur devra évidemment piloter ses bolides mais également gérer sa propre écurie. Ce qui permet non seulement d’enchaîner les victoires et donc d’engranger l’argent nécessaire pour survivre chez les pros mais également de multiplier les missions annexes comme la gestion des sponsors, le passage obligé par la case lavage des véhicules, la paye des mécanicien­s... Autant dire que le réalisme est assez saisissant et que tout a été pensé pour que le gamer y croie. Il faudra évidemment accepter de partir de tout en bas puis de gravir les échelons avant de devenir un vrai champion. Que ceux qui détestent les jeux de conduite ultra techniques et ne laissant pas la moindre place à la chance ne fuient pas sur le champ. Certes, ici, la précision est toujours au centre des débats mais un mode gamer offrira l’opportunit­é de dévorer les kilomètres à toute blinde sans forcément s’arracher les cheveux. Les fans hardcore, eux, privilégie­ront le mode simulation, vraiment impitoyabl­e lui... “Dirt 4” peut souffler. C’est une réussite indéniable. Les amateurs de sports motorisés pourront aussi tester leurs réflexes avec “MXGP3”, chez Milestone, pour PS4, XboxOne et PC, le jeu de référence en matière de motocross. Il faudra découvrir tous les circuits officiels du championna­t 2016 et monter sur la plus haute marche du podium pour soulever la coupe. Ou opter pour le mode carrière et accepter de cravacher dur avant de rejoindre l’élite. Météo aléatoire, combats âpres, motos et pilotes totalement customisab­les, rien ne manque dans ce titre ambitieux et lui aussi extrêmemen­t réaliste, où le moindre écart sur la piste se paye cash. Impeccable.

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