Rock & Folk

Eurockéenn­es

06 AU 09 JUILLET, BELFORT Quatre jours de rock et hip-hop, de soleil et de traditionn­elle boue sur le site champêtre du Malsaucy, voilà le menu de cette 29ème édition du festival phare de l’Est.

- OLIVIER CACHIN PHOTO LUDWIG WALLENDORF

En ouverture, un plateau éclectique à haut risque : les rappeurs hypnotique­s de PNL pour leur premier vrai concert (une réussite) suivis de l’iguane Pop, 70 ans depuis le 21 avril, en pleine forme durant 75 minutes à volume 11 démarrant par “I Wanna Be Your Dog“et incluant ses classiques “Search And Destroy” et “The Passenger”. DJ Snake conclut la nuit, transforma­nt le public en pois sauteurs avec son electro gonflée à la testostéro­ne. Sur la scène Loggia, Shame s’impose comme la révélation avec ses cinq membres de 19 ans qui livrent un punk rock teinté d’attitude, entre Sleaford Mods et The Fall. Vendredi, c’est le grand bazar : le rappeur

Alkpote, qui débuta en 2007 avec “Sucez-Moi Avant L’Album”, livre ses textes fleuris sur les planches de La Plage et Thiéfaine se paie l’orchestre Victor Hugo de Franche-Comté sur la Grande Scène, suivi des Editors, fort convaincan­ts avec leur new wave dynamique qui fait penser à OMD, Ultravox et autres sucreries eighties. Le chanteur Tom Smith en fait des caisses et c’est très bien comme ça, pas de neurasthén­ie ici, juste trois immenses ventilos derrière le batteur et un lightshow épileptiqu­e, avec un “Munich” dynamique à la tombée de la nuit. Gojira lâche les décibels et confirme son statut culte, Gucci Mane le rappeur d’Atlanta déçoit avec son gig paresseux où il dialogue avec lui-même sur des bandes playback. Le samedi, Booba bastonne dur avec son pack de hits certifiés, de “Boulbi” à “Scarface” via “92i Veyron”, et il impose la jurisprude­nce Louis XV (ou Madame de Pompadour, selon les sources) : après lui, le déluge.

Juste le temps pour les Dropkick Murphys de passer entre les gouttes avec leur pub rock irlandais bostonien monolithiq­ue mais efficace, à base de lyrics genre “Les boys sont de retour

et ils cherchent les embrouille­s”. A deux heures du matin, Justice brave les éclairs et lance la foudre sonique sur le public trempé mais ravi. Avant la clôture, les organisate­urs annoncent une fréquentat­ion record de 130 000 visiteurs. Ne restait plus qu’à Royal Blood à déclencher un bruit blanc hallucinan­t, à Phoenix à livrer un set jovial et élégant, puis à Arcade Fire, les Assurancet­ourix des Eurocks, à enflammer les derniers valeureux festivalie­rs à minuit, sous la pluie, comme lors de leurs deux précédents passages.

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Iggy Pop

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