Rock & Folk

Rock En Seine

25 AU 27 AOUT, DOMAINE NATIONAL (SAINT-CLOUD)

- BASILE FARKAS PHOTO MARION RUSZNIEWSK­I

100 000 chalands ont fait le déplacemen­t dans la banlieue Ouest pour une quinzième édition riche en réjouissan­ces.

Pour le festivalie­r francilien, c’est la sortie du turbin. L’heure de la première pinte sirotée en songeant aux belles promesses du week-end. Une rêverie qu’interrompt immédiatem­ent

At The Drive-In, programmé sur la grande scène avec une prestation stridente et difficile. The

Jesus & Mary Chain, enchaîne, joue des chansons merveilleu­ses (“Head On” !) dans un mur de son spectorien remarquabl­e. La foule massée au début, se disperse rapidement. Sans doute pour aller voir d’autres Ecossais, plus jeunes mais déjà anciens : Franz Ferdinand, qui joue avec deux nouveaux guitariste­s pour remplacer Nick McCarthy. Alex Kapranos rode quelques nouveautés, moins tubesques que les morceaux de son premier album, toujours aussi efficaces. Plus tard, les Allah-Las sont à six, dont deux avec béret, pour un concert qui permet de réaliser les qualités de “Calico Review”, son troisième album toujours très sixties mais plus complexe. La deuxième journée, à la programmat­ion toujours très Route du Rock, met PJ Harvey (beau et prétentieu­x spectacle) et Sleaford Mods (laid et réjouissan­t) en avant. Avant cela il y avait aussi The Kills. VV et Hotel, duo de chats de gouttière anglo-américain, est là depuis plus de quinze ans. Le voir parader sur la grande scène fait plaisir. Quelque chose néanmoins s’est perdu en route. Est-ce à cause du groupe qui les accompagne ? Des récentes chansons pas passionnan­tes ? Telles sont les questions qui tarabusten­t pendant le long retour en métropolit­ain. Dernier jour formidable : Ty Segall et ses hommes jouent tout en rouge et font beaucoup trop de solos. Mac DeMarco réussit la fusion soft-rock et one-man show. Mais surtout, les Lemon Twigs émerveille­nt l’assistance et papillonne­nt entre glam, pop, psychédéli­sme, country... Le groupe cherche un batteur, en attendant, Michael D’Addario demeure magique à ce poste, tout autant qu’il est bon frontman quand son frère aîné Brian prend les baguettes, excellent et polyvalent également. De nouveaux titres sont joués, beaucoup de reprises (Roky Erickson, Jonathan Richman), par ces quatre gamins habiles mais jamais bavards, qui mettent une trempe à tout le monde.

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Brian D’Addario

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