Rock & Folk

Ry Cooder

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“The Prodigal Son” CAROLINE

Les collaborat­ions de Ry Cooder vont de Captain Beefheart (“Safe As Milk”) à Marianne Faithfull (“Sister Morphine”), Mick Jagger (“Memo From Turner”), les Rolling Stones (“Love In Vain”), Wim Wenders (“Paris, Texas”), etc. Prince de la slide, il mène parallèlem­ent, contrairem­ent à d’autres virtuoses des studios, une carrière solo captivante. Démarrée en 1970, elle vibre d’un intérêt constant pour les musiques basiques, qu’elles soient d’Amérique (blues, folk, rhythm’n’blues, gospel, country) ou d’ailleurs. Né à Santa Monica, en 1947, il développe pour les Latinos un intérêt qui culmine avec la production de “Buena Vista Social Club” (1997). Cohérent, son penchant pour le populaire s’accompagne d’un engagement en faveur des Démocrates. Dans “The Prodigal Song”, aidé de Joachim (batterie), son fils né en 1978, il ne présente que trois originaux mais réussit le si difficile équilibre entre respect et personnali­sation dans l’interpréta­tion de pièces dues à Blind Roosevelt Graves, Blind Willie Johnson, Blind Alfred Reed, les Stanley Brothers, Pilgrim Travelers... Du passé, Ry Cooder tire des enseigneme­nts pour le présent : “Everybody Ought To Treat A St ranger Right ”. Tout le monde devrait bien traiter un étranger. Doté d’une vraie voix, d’une totale maîtrise de la sonorité, il adopte un dénuement monacal rappelant la pureté des captations des années 1920-30 mais, quand la nécessité artistique l’exige, il fait montre d’un dynamisme élégant (“In His Care”). Basée sur un traditionn­el déjà abordé par les Stones en 1968 et Eric Clapton en 2010 (d’après “That’s No Way To Get Along” de Reverend Robert Wilkins, 1929), la chanson-titre est exécutée avec une déterminat­ion réconforta­nte. ✪✪✪ JEAN-WILLIAM THOURY

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