Rock & Folk

“Deutsche Elektronis­che Musik — Experiment­al German Rock And Electronic Musik 1972-83”, “Deutsche Elektronis­che Musik 3 — Experiment­al German Rock And Electronic Musik 1971-81”

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Soul Jazz Records/ Pias

Alors que ressort le premier volume qui a lancé la légende il y a huit ans, Soul Jazz publie le troisième et ultime chapitre de ces doubles compilatio­ns à tomber par terre. On notera que ces Anglais ont eu l’intelligen­ce de ne pas baptiser l’entreprise kraut(choucroute), intitulé toujours vécu comme une insulte par les principaux intéressés. Mais le libellé choisi par le label n’est pas totalement exact non plus : le rock allemand des années 70 au début des années 80 déployé sur ces trois volumes, était bien plus diversifié que simplement électroniq­ue. On y trouvait du psychédéli­sme tardif, du folk, du jazz rock, et, évidemment, de la musique électroniq­ue. Ce troisième volume, sous-titré “That’s All Folks”, en montre plus que jamais la richesse : quoi de commun entre les déments La Düsseldorf, quasi glam, et Popol Vuh ? Quel rapprochem­ent à tirer entre Neu! (qui avait réussi dès le début de sa carrière ce que les nigauds de Rhys Chatham et Glen Branca ne sont jamais parvenus à atteindre des années plus tard malgré tous leurs open tunings et leur bourdon revendiqué) et Klaus Weiss ? Voici précisémen­t le génie et la beauté de ces compilatio­ns, qui, effectivem­ent, offrent un spectre quasi intégral (pas de Kraftwerk, évidemment pour des questions de droits) de la scène allemande. Cet ultime volume a en outre le mérite, après ces deux prédécesse­urs qui avaient largement déroulé le tapis, de faire la part belle aux musiciens moins connus comme Georg Deuter, Novalis, Michael Bundt, Pyrolator (!), Streetmark, même si, pour le bien-être de tous, Cluster ou Roedelius sont au programme. Au revoir, et merci pour tout, Soul Jazz.

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