Chrissie Hynde
“ALONE WITH CHRISSIE HYNDE”
Eagle Vision
Créée par Humphrey Burton en même temps que le magazine homonyme, il y a plus de quatre décennies, Arena, est une émission de télévision anglaise dont chaque épisode est prétexte à tirer le portrait d’une icône culturelle généralement associée à une de ses oeuvres. Celui consacré à la patronne des Pretenders la montre en 2016, l’année de la sortie de “Alone” le dixième album du groupe dont elle est la seule survivante en studio (le batteur Martin Chambers continue de l’accompagner en live). Entrecoupé d’extraits musicaux dont certains, récemment tournés dans un club à Nashville (là où “Alone” a été enregistré), le documentaire emmène en balade dans les villes que la musicienne affectionne. Ainsi, on la voit à Paris dans son appartement, à Montmartre ou en train de faire du shopping de fringues. A Londres, on découvre que sa peinture est devenue plus qu’un loisir et qu’elle y consacre beaucoup de son temps. Les interviews ne révèlent pas grandchose qu’on ignore et confirment que ses choix de vie, qui n’ont été dictés par personne, se sont naturellement imposés à elle. Le passage où elle s’exprime à propos du féminisme est assurément un grand moment de télévision. Que ce soit en promenade dans les rues, entre les bosquets d’un parc ou assise dans un jardin, on la surprend souvent à ne rien faire, un de ses “passe-tempsfavoris”. Elle reste aussi femme de scène et admet avoir besoin de donner des concerts. Elle aime tourner dans un bus et préfère les lits d’hôtel aux siens. On l’imagine peu encline à la nostalgie, mais on constate toutefois qu’elle ne cherche jamais à réprimer ses souvenirs quand ils remontent, comme lorsqu’elle évoque ce premier concert de Pretenders à Londres, donné le jour de la mort de Sid Vicious.