Rock & Folk

Alice Cooper

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“A Paranormal Evening At The Olympia Paris” VERYCORDS

La question est légitime : le monde (et même celui du rock) a-t-il besoin d’un nouvel album live d’Alice Cooper, lui qui, depuis “The Alice Cooper Show” en 1977, en a publié au moins une dizaine, pas tous officiels ou remarquabl­es, mais qui ont contribué à entretenir son mythe ? Qui, en 2018, n’a jamais été aussi présent et... vivant ! Car, au bout du compte, c’est son palpitant toujours en état de marche qui différenci­e le Coop de ceux à qui il rend hommage avec les Hollywood Vampires. Alice vit (un peu) à Phoenix, joue (pas mal) au golf et, il faut bien le reconnaîtr­e, est sur la route le reste du temps. A soixante-dix ans, il bat le fer, qui est bouillant, et son groupe est une parfaite mécanique. Hard rock. Trois guitariste­s (Nita Strauss, Tommy Henriksen et Ryan Roxy), un bassiste comme une pieuvre et un batteur qui cogne, mais pas seulement. Pas l’ombre d’un clavier. Et ça ne tourne pas autour du pot, ne fait pas dans la dentelle. Enfin, façon d’écrire, puisque les trois quarts d’un set d’Alice Cooper sont constitués de chansons classiques que, jadis, Bob Ezrin a finement agencées, et que les gamins qui l’entourent désormais sur scène reproduise­nt à la virgule près. D’ailleurs, et Alice le sait, dès qu’il s’écarte du répertoire en or, la foule se calme, file au bar ou aux commodités. Capté en décembre 2017 à l’Olympia, parce que ça tombait sous le sens de cet amoureux de Paris, ce concert était le dernier de la tournée qui a suivi la parution de “Paranormal”, son album studio le plus récent. Quand on lira ces lignes, Alice sera en train de hanter quelque scène aux Etats-Unis ou au Canada, avant un retour probable en Europe, dès l’an prochain. JEROME SOLIGNY

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