Elvis The King et Aretha The Queen
La guerre des festivals
Comment couler un festival aussi respectable que Rock En Seine ? Autrefois considéré comme le rendezvous incontournable post-vacances (ou pré-rentrée selon l’humeur), RES (rebaptisé Rap En Seine ou RIP par des internautes moqueurs) s’est vidé de son âme en deux ans trois mouvements avec une stratégie suicidaire élaborée pour contrer la concurrence des nouveaux festivals parisiens. Comment se saborder ? D’abord et surtout en reniant ses origines rock en prenant un désastreux virage hip-hop, dans le but d’attirer lesjeunes : la programmation lamentable de cette année avec PNL en ridicule étendard a révulsé bon nombre de festivaliers fidèles, dont je fais partie, qui ont choisi de boycotter cette édition malgré la présence de bon nombre de groupes intéressants devenus minoritaires et relégués sur les petites scènes. Ensuite, en faisant entrer AEG (un tourneur américain) au capital du festival, le nouveau propriétaire Matthieu Pigasse (banquier soi-disant rock, peu inspiré sur le coup), a non seulement perdu son statut d’indépendant qui valait de l’or, mais s’est aussi positionné en concurrence frontale avec le tout puissant Live Nation : une véritable provocation qui a déclenché une guerre commerciale (puisqu’il s’agit de cela, hélas) sans merci. Live Nation a déjà fait du mal à RES en installant en terres parisiennes le Download et Lollapalooza, qui ont détourné bon nombre d’artistes de rock dur et pointures du rock FM avec leur cohorte de fans qui autrefois étaient les bienvenus au domaine de Saint-Cloud. Mais n’y avait-il pas la place pour trois festivals, RES se positionnant lui sur le rock indé ? Pire, le pitoyable virage hiphop de RES a provoqué une réaction immédiate de Live Nation qui a, illicopresto, créé le même week-end son événement en piquant, à coup de surenchère, Kendrick Lamar. Perdre une bataille sur le front du hip-hop alors qu’on est à la base un festival de rock, ça, il fallait l’inventer ! Résultat : un vendredi à moitié vide. Et le rock dans tout ça ? Les créateurs de RES qui, pendant 15 ans nous ont tant régalé, doivent se mordre les doigts d’avoir laissé leur bébé dans des mains aussi peu passionnées et pour qui un festival n’est qu’un produit qui doit s’adapter au goût (soit-il de chiottes) du public jeune plutôt que de défricher, de proposer, de faire découvrir, de surprendre, avec une ligne directrice pure dans la tradition du rock. Sale pré-rentrée, sale époque. BERTRAND JANNIN
Keith, j’arrête ?
Quand même, y’a un truc qui me taraude. Michael Philip Jagger après toutes ces années, au soir de sa vie, est-ce que tout ce qu’il a fait, il l’a fait pour le rock’n’roll, ou est-ce qu’il l’a fait pour Mick Jagger ? Comme je n’ai pas de réponse (enfin, j’ai une petite idée), je me permets de vous poser la question (ainsi qu’au lectorat de Rock&Folk). Bien cordialement. A. COULON PS : je ne me pose pas la question pour Keith Richards. PPS : la réponse “lesdeux” n’est pas acceptée.
C’était Hyères
Cher R&F, après plus de 15 ans de lecture tous les mois, peut-être qu’être rock en 2018, c’est tout simplement tout lâcher et prendre deux billets d’avion pour moi et ma fille de 4 ans (biberonnée aux 33 tours des Pierres Qui Roulent, des Scarabées qui bourdonnement, des Qui, etc.), se taper 4000 kilomètres pour aller au Midi Festival de Hyères et assister au concert de Bertrand Burgalat accompagné des géniaux Catastrophe et AS Dragon. Une fois sur place, apprendre deux heures avant le début des réjouissances que les deux premiers jours sont annulés et se dire que les dieux du rock n’étaient vraiment pas de mon côté. Puis en arrivant à la villa Noailles pour le troisième jour, apprendre à 18 h 00 que la météo marine ne prévoit pas de pluie mais que comme on est dans le Sud, tout est relatif et bien sûr la pluie, elle a quand même voulu mettre son grain de sel mais que malgré tous ces aléas, la fête était belle, les diamants de pluie tombés du ciel sur le visage du public donnant encore plus de magie aux belles vibrations musicales offertes, en cette magnifique soirée de juillet, BB, son gang et Catastrophe qui porte décidément très bien son nom et se dire que malgré les 4000 kilomètres et tous ces imprévus, cette petite virée valait quand même le coup. Merci cher journal de continuer à nous évangéliser depuis si longtemps. Longue vie ! CYRIL CLERGET PS : Un grand merci à Mr B pour ces quelques mots échangés.
Michael & Brian, frères depuis leur naissance
Les Lemon Twigs vont sauver le rock’n’roll, mais ils vont probablement couler The Kooples. DENI
Argumentaire
Pour rester rock en septembre 2018 ! Instructif, informatif et même adhésif, Rock&Folk est une excellente rampe de lancement pour un voyage musical. Des reportages, des enquêtes, des conseils, des publicités ciblées, des écrits, des photos, et tout cela finit par de la musique. Passionnant et so rock ! Merci à toute l’équipe ! STIANCRIS DE SELESTAT
Arrêtée
Et donc Aretha Franklin s’est éteinte. C’est vraiment moche. C’est vraiment moche, parce que quand je mettais les “Blues Brothers” et qu’on matait ça avec les enfants, quand Aretha apparaissait, je pouvais enfin dire : “Ahbahtiens,elle,elleestencore vivantelesenfants.” Les prochains visionnages risquent d’être grognons et renfrognés, pour sûr. BEN KENNEDY
On attend un feedback
Une minute et cinquante-huit secondes dans “The Man Who Sold The World” version Nirvana acoustique. Une minute quarante-huit secondes dans “No Woman No Cry”. Vingt-huitième seconde de “1983” de Hendrix... A quand un top des plus fameux larsens du rock dans le plus fameux magazine rock ? ALEXIS MARVIN’
29 thermidor
Après le club des 27, un nouveau club vient de se créer aujourd’hui : le club du 16 août. On compte deux membres actifs : Elvis The King et Aretha The Queen. E.T. DECONING PEOPLE Réponse : Date diabolique, en effet, qui est aussi celle de la mort de Bela Lugosi et Robert Johnson, mais aussi celle de la naissance de Patrick Balkany.
Monster DCD
Monsieur, je me permets de vous écrire pour vous demander pourquoi le CD trimestriel n’existe plus depuis janvier 2015. Serait-il possible d’en obtenir au moins un par an ? Cordialement. YVES LE SCANFF
Très bien
Madame, Monsieur, je pense que ce que Roger Waters a fait jusque maintenant était très bien. J’ai été le voir à Nanterre le 9 juin et c’était vraiment parfait. Et puis, s’il a envie de critiquer ceux qu’ils n’aiment pas, il a le droit. Je trouve même que ses concerts sont de mieux en mieux, autant la musique, les images et les différents objets qui vont avec : le cochon, la boule grise, etc... Et puis, au moins, il s’exprime sur ce qui se passe dans le monde. Des chansons qui ne veulent rien dire, ça ne vaut pas grandchose. Roger Waters, quand il fait ses concerts, fait cela très bien. Et j’espère que pour lui, ça se passera aussi bien quand il poursuivra sa tournée en Russie ! Autre chose, la revue que je lis depuis plusieurs années est très bien mais c’est dommage qu’il n’y ait plus le CD envoyé avec. Certains chanteurs que je ne connaissais pas au départ font de la bonne musique (Tame Impala, Jacco Gardner, Israel Nash par exemple). Et ce serait bien aussi s’il y’avait des jeux comme c’était le cas mais c’était seulement sur une revue, dommage. Sinon, tout est parfait. Ah oui, très bien le dessin de Roger Waters dans le courrier des lecteurs, bien dessiné, ouais ! Salut ! GISLAINE