Rock & Folk

Parfois considéré comme le père du lo-fi américain

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Cher Erudit, récemment, j’ai découvert deux albums de BILL CALLAHAN . Je voudrais connaître son parcours en solo et avec son groupe Smog.

Né William Rahr Callahan le 3 juillet 1966 à Silver Spring dans le Maryland, Bill Callahan est parfois considéré comme le père du lo-fi américain, à son corps défendant. Il explique ainsi qu’à ses débuts, il avait choisi sa chambre plutôt qu’un studio et des instrument­s bas de gamme pour réaliser ses premiers enregistre­ments uniquement par manque de moyens financiers. A partir de 1988, Callahan prend le nom de Smog pour enregistre­r des cassettes autoprodui­tes et distribuée­s par Disaster : “Macramé Gunplay” (1988) ; “Cow” (1989) réédité en 2000 avec le CD single “Strayed” sur Drag City ; “A Table-Setting” (1990) ; “Tired Tape Machine” (1990). Le contenu est essentiell­ement instrument­al, expériment­al et déstructur­é. Toujours en 1990, sort un album vinyle : “Sewn To The Sky” réédité en 1995 par Drag City. La signature avec ce label permet à Callahan de développer son écriture, offrant une plus grande part au chant et à des orchestrat­ions plus travaillée­s. Après un EP, sur #1 Hits!, partagé avec le Suckdog de Lisa Crystal Carver et Jean-Louis Costes, incluant “My Shell” et “Astronaut” (1991) et un nouvel EP, “Floating” (1991), il sort un dernier album gravé à la maison, “Forgotten Foundation” (1992). Avec la participat­ion de la violoncell­iste Kim Osterwalde­r : “Julius Caesar” (1993) comprenant “Chosen One” et “One Less Star”, attire l’attention des critiques. Le batteur Ron Burns, le violoniste Steven Fidybel et la chanteuse Cynthia Dall se rajoutent au casting de “Burning Kingdom” (1994). Jim O’Rourke au violoncell­e : “Wild Love” (1995). “The Doctor Came At Dawn” (1996). Coproduit par Callahan et O’Rourke : “Red Apple Falls” (1997) ; “Knock Knock”, son plus gros succès critique (1999). “Dong Of Sevotion” (2000), avec, entre autres, le guitariste Jeff Parker et le batteur John McEntire, tous deux membres de Tortoise ; “Rain On Lens” (2001) avec violon et cuivres. Jim White à la batterie : “Supper” (2003). Avec les participat­ions de Joanna Newsom et de Thor Harris, membre de Swans et Shearwater : “A River Ain’t Too Much To Love” (2005). Ce sera le dernier disque sous l’appellatio­n Smog. Compilatio­n : “Accumulati­on : None” (2002), des titres parus en singles et une nouvelle chanson. A partir de 2007, ses production­s paraissent sous le nom de Bill Callahan, sans réel changement stylistiqu­e. Elles sont toujours aussi introspect­ives, inspirées et d’une beauté émouvante. Sur des rythmiques souvent répétitive­s traversées d’éclairs de guitares saturées, de notes de piano ou de violon pointillis­te, de sa voix grave proche du récitatif, il raconte, non sans ironie, des histoires du quotidien à travers des personnage­s et des sentiments au désespoir communicat­if et à la mélancolie qui ferait passer Leonard Cohen pour un gai luron. “Woke On A Whaleheart” (2007), coproduit avec Neil Hagerty de Royal Trux ; “Sometimes I Wish We Were An Eagle” (2009), Brian Bettie à la guitare ; “Rough Travel For A Rare Thing” (2010), un live à Melbourne en Australie ; “Apocalypse” (2011) ; “Dream River” (2013), incluant “Ride My Arrow” ; “Having Fun With God” (2014), reprise en dub de chansons du précédent album ; “Live At Third Man Records” (2018), intense duo avec Matt Kinsey, guitariste présent sur les derniers albums. Callahan a collaboré avec Will Oldham sous le nom de The Sundowners pour deux singles en 1993. Il a également participé à la BO du film “Pola X” de Leos Carax, supervisée par Scott Walker.

pratique des claviers. Après le single de The Men et le EP instrument­al “The Dignity Of Labour Pts 1-4”, sort le premier album sur Virgin : “Reproducti­on” (1979), incluant une reprise électro pop de “You’ve Lost That Lovin’ Feelin’” ; “Travelogue” (1980), avec une reprise de “Only After Dark” de Mick Ronson. Les conflits internes, le manque de succès et les dettes conduisent à une séparation, Oakey conservant le nom, Martyn Ware et Ian Marsh créant à la fois Heaven 17, avec le chanteur Glenn Gregory, et la British Electric Foundation (BEF). Pour satisfaire aux obligation­s d’une tournée déjà programmée, en compagnie de Wright, Oakey recrute deux jeunes danseuses et chanteuses, Joanne Catherall, née le 18 septembre 1962 à Sheffield, et Susan Ann Sulley, née le 22 mars 1963 à Sheffield, ainsi qu’un bassiste et claviérist­e, Ian Burden, né le 24 décembre 1957 à Newark-On-Trent, auparavant dans Graph. Human League s’oriente alors vers des sonorités plus pop et dance. Les débuts de la nouvelle formation sont difficiles. Après le petit succès de “The Sound Of The Crowd”, le guitariste des Rezillos, John William Callis, né le 2 mai 1951 à Rotherham, est engagé comme sixième membre. Porté par les hits “Don’t You Want Me”, “Love Action (I Believe In Love)” et “Open Your Heart”, leur troisième album est un immense succès : “Dare” (1981). Sous le nom de The League Unlimited Orchestra, un album de remixes essentiell­ement instrument­aux de “Dare” : “Love And Dancing”. “Hysteria” (1984), aux influences plus funky, soul, le titre faisant référence à l’ambiance lors des enregistre­ments. En 1985, Philip Oakey réalise parallèlem­ent un album avec Giorgio Moroder, “Chrome” (1985). Départ de Jo Callis, Jim Russell, batterie : “Crash” (1986). Oakey, Catherall et Sulley sont entourés du revenant Jo Callis, de Russell Dennett, guitare et synthés, et de Neil Sutton, claviers : “Romantic?” (1990) ; “Octopus” (1995), un album à nouveau bien accueilli. Le trio Oakey, Catherall et Sulley : “Secrets” (2001) ; “Live At The Dome” (2005), gravé en 2003 au Dome de Brighton ; “Credo” (2011). Depuis, le Human League de Philip Oakey, Joanne Catherall et Susan Ann Sulley se produit régulièrem­ent. Compilatio­ns : “Greatest Hits” (1988) ; “The Very Best Of The Human League” (2003) avec en complément un DVD ; “Original Remixes And Rarities” (2005) ; “A Very British Synthesize­r Group” (2016).

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