Rock & Folk

Wilcograph­ie

Onze albums studio et quelques bricoles, discograph­ie (complète) d’un groupe redevenu essentiel.

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“AM” (1995)

Jay Farrar quitte Uncle Tupelo, et signe l’acte de naissance de Wilco. De toute manière, Jeff Tweedy en avait marre d’être sur le siège passager (“Passenger Side”, premier sommet). Un groupe est né.

“Being There” (1996)

Un autre Jay (Bennett) déboule, avec ses solos de guitare et sa collection de disques. Enorme ouverture pop bruitiste (“Misunderst­ood”) et super jam de fin dans un style beuverie à la Faces (“Dreamer In My Dreams”). Entre les deux, le grand disque manifeste de l’alt country.

“Mermaid Avenue” (Billy Bragg & Wilco, 1998)

Les enfants Guthrie demandent à Billy Bragg qui demande à Wilco de mettre du Woody inédit en musique. L’hymne bucolique “California Stars” donnera raison à tout le monde.

“Summerteet­h” (1999)

Du Mellotron. Des cordes. Des accents Kinks, des mélodies qui tuent, des envolées Beach Boys et la finesse du Band. Wilco n’a jamais eu de tube. De “Cadyfloss” à “A Shot In The Arm” ou le morceau-titre, il y en a pourtant seize sur “Summerteet­h”.

“Mermaid Avenue Vol II” (Billy Bragg & Wilco, 2000)

Suite du premier. Le chef-d’oeuvre bucolique (bis) “Remember The Mountain Bed” a des arguments pour être élu meilleure chanson jamais sortie par Wilco.

“Yankee Hotel Foxtrot” (2002)

Après changement de line-up (out Jay Bennett), changement de mixeur (in Jim O’Rourke) et changement de label, “YHF” emmène Wilco au vingtième siècle sous l’étiquette Radiohead américain, grâce aussi à certaines de ses chansons les plus accessible­s et irrésistib­les (“Jesus, Etc.”, “I’m The Man Who Loves You”).

“A Ghost Is Born” (2004)

Le groupe est en décomposit­ion/ recomposit­ion perpétuell­e. Il n’y a plus de lead guitarist, alors Jeff s’improvise Neil Young, sur des chansons où on a l’impression d’entendre ses maux de tête (“Spiders”, “At Least That’s What You Said”, “Less Than You Think”). Mais il y a aussi “Hummingbir­d”, sa plus belle mélodie.

“The Wilco Book” (2004)

CD bonus d’un livre de concept art. Si Wilco avait vraiment été un groupe expériment­al, “A Ghost Is Born” aurait ressemblé à ça.

“Kicking Television : Live In Chicago” (2005)

Un live qui marque l’intégratio­n de Nels Cline (guitariste prog-jazz), Pat Sansone (multiinstr­umentiste pop rock) et Michael Jorgensen (claviers à lunettes) au noyau Tweedy/ Stiratt/ Kotche (guitare/basse/batterie). Plusieurs chansons iconiques y trouvent leur forme définitive (“Via Chicago”, “Handshake Drugs”, “I Am Trying To Break Your Heart”). Un groupe renaît.

“Sky Blue Sky” (2007)

Mellow Wilco : Tweedy cherche l’apaisement, espère voir le soleil se lever (“maybe the sun will shine, today”) et se montrer capable de tenir bon (“On And On And On”), en dépit des tempêtes (“Shake It Off”) et des solos de guitare (“Impossible Germany”). Déchirant.

“Wilco (The Album)” (2009)

Quand c’est bon, c’est très très bon (“Deeper Down”, “I’ll Fight”). Pour le reste, Wilco fait un petit peu tout ce que Wilco sait faire, mais sans trop s’épuiser non plus.

“The Whole Love” (2011)

L’ouverture grand style (“Art Of Almost”), la durée (quasi double), la variété des styles, ont pu donner l’impression d’un regain d’ambition. Huit ans après, il faudrait déjà avoir envie de le réécouter pour vérifier.

“Alpha Mike Foxtrot” (2014)

Toutes les faces B, les chansons de films, reprises, etc. Non seulement il y en a plein (quatre CD !) mais elles sont très bien (“A Magazine Called Sunset”, “Blasting Fonda”, etc.).

“Star Wars” (2015)

Disque surprise (et gratuit) avec fixette T Rex et forte envie de passer du temps sur scène (“Random Name Generator”, “Cold Slope”).

“Wilco Schmilco” (2016)

Un LP superbe (“If I Ever Was A Child”, “Happiness”) mais quasi solo, composé de démos de Tweedy étoffées, en ordre dispersé, par les membres d’un groupe qui n’en est plus tout à fait un. Une pause s’impose.

“Ode To Joy” (2019)

Wilco, le reboot. Après presque trois ans de hiatus, Tweedy réunit les copains avec une instructio­n : il faudra que ça en vaille vraiment la peine. Un disque qui s’extrait douloureus­ement du néant pour terminer en feu d’artifice mélodique (“White Wooden Cross”, “Love Is Everywhere”, “Hold Me Anyway”, “An Empty Corner”), comme une libération. L.H.

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