Rock & Folk

Les dix meilleurs sujets du Roi Cramoisi

Kurt Cobain adorait ce disque

- BS

01 “In The Court Of The Crimson King” (1969) Novateur, audacieux, baroque, crépuscula­ire : un chef-d’oeuvre gothique.

02 “Three Of A Perfect Pair” (1984) “Low”, “Before And After Science“et “Seventeen Seconds” ont aussi fait cohabiter chansons et instrument­aux. Sur la face A, des morceaux marquants où Fripp, Belew, Levin et Bruford réactualis­ent “Fear Of Music” de Talking Heads. En face B, des expériment­ations façon Cabaret Voltaire. Un ensemble fascinant.

03 “Lizard” (1970) Au chant : Gordon Haskell, auteur en 1969 d’un très beau disque (“Sail In My Boat”). Leur album le plus jazz, quelque part entre Robert Wyatt et “Atom Heart Mother”.

04 “In The Wake Of Poseidon” (1970) Incontesta­blement un cran en dessous de “In The Court...”, mais sûrement pas une laborieuse resucée : encore de sacrés sommets — la chanson-titre, “Cat Food”, “The Devil’s Triangle”.

05 “Red” (1974) Le plus sombre, oppressant, homogène et puissant. Kurt Cobain adorait cet album indéfiniss­able (mathkraut-metal-fusion ?). Wetton et Bruford dirigent l’affaire, Fripp en retrait sur la compositio­n, en avant sur le son. Problème de KC 3 : le chant de Wetton, trop déclamatoi­re. Mais “Starless” s’impose comme un des plus grands morceaux du groupe.

06 “Discipline” (1981) Fantastiqu­e “Thela Hun Ginjeet”. Fripp et Adrian Belew viennent de bosser avec David Bowie et les Talking Heads, chacun sur des albums différents. Ils forment KC 4 pour faire leur “Lodger”, leur “Remain In Light”, à leur façon dérangée, excentriqu­e et technique.

07 “Island” (1971) Splendides : “Sailor’s Tale” et “Song Of The Gulls”. Leur album qui louche le plus vers la musique classique.

08 “Larks’ Tongues in Aspic” (1973) Un groupe souvent compliqué à écouter, et cet album est leur plus complexe, pénible, mais également unique, écrasant. Post-rock parano, dissonant, fracassé, notes et changement­s d’accords zigouillan­t les mélodies : l’ultime purge pour les fans des Ramones ou Oasis, de chansons directes, mais un must pour les adorateurs de musicalité débridée. Il faudrait un sticker : ne pas rester seul dans le noir avec cette chose.

09 “Beat” (1982) Les fans de KC 3 crient au sacrilège : façon “Ghost In The Machine” de Police, King Crimson vire pop ! Alors que les morceaux, comme du “Scary Monsters” cauchemard­esque, restent assez cinglés.

10 “Starless And Bible Black” (1974) Le plus improvisé. “The Great Deceiver”, “The Night Watch” et “Fracture” s’élèvent au milieu de jams régies par le fameux “facteur hasard”.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France