Rock & Folk

Johnny Thunders “ROOM 37 : THE MYSTERIOUS DEATH OF JOHNNY THUNDERS” “MADRID MEMORY” MVD

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Voilà de quoi faire hurler les puristes. Car, à la différence des amateurs de Queen, ceux de Johnny Thunders n’apprécient pas qu’on badine avec la vérité. Mais de quelle vérité parle-t-on ? Qui sait vraiment comment est parti le guitariste lead des New York Dolls, ensuite chef des Heartbreak­ers, et dont le premier album solo, “So Alone” paru en 1978, est le meilleur ? Tous ceux qui l’ont connu ont leur version du drame (survenu fin avril 1991) et, à ceux clamsés après lui qu’il avait fréquentés, on ne peut plus rien demander. Drogue, maladie, dépression ou embrouille, rien n’empêche de penser que c’est un cocktail de tout ça que le maudit Johnny n’a pas supporté. Ce qu’on ignore, en revanche, c’est le dosage. Alors, faut-il reprocher aux Cordero Brothers d’être partis en live sur le sujet et d’avoir voulu évoquer, à leur sauce, les dernières heures du musicien ? Car les deux seules choses qu’on ne peut pas mettre en doute dans leur biopic, c’est que, effectivem­ent, Thunders a définitive­ment fermé les yeux à la Nouvelle-Orléans et que, la police a été formelle, il faisait peine à voir. Admirateur­s du petit rocker en noir, les frangins ont voulu lui rendre hommage en créant, purement et simplement, ce qu’ils ignorent. Et le résultat, bien que sordide, est regardable. Leo Ramsey, qui joue Johnny, n’est même pas nul dans le rôle et, avec une gueule longue comme la sienne, il pourra même incarner

Ric Ocasek si l’occasion se présente. Envoyé par le même éditeur, “Madrid Memory” est un live filmé pour la télévision qui date de 1984, année où Sylvain Sylvain (guitare) et Jerry Nolan (batterie) rejouaient avec Thunders. Il y a du très bon et du beaucoup moins bon dans ce set, mais, c’est bien connu : trois ex-Dolls valent mieux que zéro.

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