The Last Internationale
“Soul On Fire”
Duo new-yorkais formé par la chanteuse et bassiste Delila Paz et le guitariste Edgey Pires, The Last Internationale proclame la pérennité et l’actualité d’un chant de luttes révolutionnaires, à travers des textes dénonçant le sort des Amérindiens, la guerre, les conditions de travail et la violence des gouvernements. Delila et Edgey écrivent des protest songs inspirées par le folk et le blues. Sur le EP de 2013, “New York, I Do Mind Dying”, ils reprennent des titres de Buffy Sainte-Marie, Leroy Carr, Leadbelly et Howlin’ Wolf. Si leurs deux premiers disques en 2008 et 2011 sont des autoproductions aux illustrations militantes, ils signent pour le troisième, “We Will Reign”, en 2014, avec Epic, propriété de la multinationale Sony, avant de retourner à l’autoproduction pour ce “Soul On Fire” enregistré en 2018. Accompagnés, alternativement, par les batteurs Claudio Tavares et Joey Castillo de Queens Of The Stone Age et Eagles Of Death Metal, Delila et Edgey associent leur parole militante à un déluge sonore, “I want a real revolution, that guerilla
sound” (“Freak Revolution”). “Intro” est un court solo de guitare en furie introduisant “Hard Times”, qui puise son inspiration du côté de Led Zeppelin. D’ailleurs, The Last Internationale a oeuvré en première partie de Robert Plant, puis des Who. Pour résister au martèlement ininterrompu de la batterie et à l’agressivité d’une guitare saturée et incandescente (“5Th World”, “Mind Ain’t Free”, “Tempest Blues”, “Hit Em With Your Blues”), il fallait la voix de Delila, puissante et rageuse sans être monolithique. Le morceautitre est une forme d’hommage à quelques figures tutélaires : John Coltrane, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Ray Charles, Nina Simone.