Sparks
(la pop, pas les amateurs) en seraient à guetter la sortie du nouveau Sparks ? Que ce duo de Californiens (Pacific Palisades) continuerait de susciter l’admiration et, n’ayons pas peur du mot, le respect ? Et pourtant, avec ce vingt-quatrième album depuis le début des années 70 (et déjà le septième après le changement de siècle), Ron et Russell Mael n’inventent rien. Enfin, rien d’autre que ce qu’ils ont déjà inventé. Car inutile de chercher, la longévité de cette paire d’excentriques (un songwriter qui manie les mélodies au cure-dent et l’humour à la machette préalablement trempée dans du vitriol, un chanteur à la tessiture extensible aussi doué en live qu’en studio), c’est à leur génie créatif qu’ils la doivent.
Et à leur faculté à traiter, avec des papillons sous les bretelles, mais sans les prendre à la légère, des maux de leur temps. “iPhone”, au hasard, sur des accords mineurs et séquencés, en dit plus long sur la dépendance aux nouvelles technologies que toutes les thèses développées par les sociologues bidon. “Stravinsky’s Only Hit”, tirée par les cheveux d’un arrangement grandiloquent, confirme que la grande musique n’est pas forcément celle qu’on croit. L’égocentrisme élevé au rang d’art (“Self-Effacing”),
Chouette, un nouvel album solo de l’ancien Jayhawks, s’était-on dit en parcourant la liste des sorties à venir pour le mois de mai. Sauf qu’il n’est pas ici question de Olson, mais de Dont acte, assumons, et découvrons l’album de cet illustre inconnu à nos oreilles. Rien à voir avec une fournée d’americana, il est ici affaire de pop, plutôt alerte, souvent orchestrée. Une trompette s’élance après les refrains, un violoncelle se mêle aux guitares acoustiques, des cordes ondoient, apportent un vent de lyrisme qui contraste joliment avec le chant tout en contrôle et le nerf de la section rythmique. Quelques recherches plus loin, on apprend que Gary Olson n’est donc présent sur ses albums les plus cruciaux, à savoir “Autobahn”, “Radioactivity”, “Trans-Europ-Express” et “Man-Machine”. Attaqué en justice par Ralf Hütter en 2000 pour son autobiographie “Ich War Ein Roboter” qu’il a dû censurer, Flür a poursuivi son chemin avec le groupe Yamo puis, en solo avec cet opus électronique qui se place dans la lignée des albums historiques de son ex-groupe, à savoir une techno pop à mi-chemin entre la chanson et la musique électronique. Le meilleur exemple de cette transition est sûrement “Cover Girl”, prolongation de “The Model” habillée d’une voix vocodée sur une mélodie synthétique et empreinte de nostalgie. “I Was A Robot” est dans la même veine, avec des références transparentes au glorieux passé de Wolfgang
On retrouve dans les compositions d’ “Eloquence” la même passion pour une vision quasiment rétro du futur, et des arrangements plus complexes que ceux de Kraftwerk.
a déclaré Wolfgang Flür pour la sortie de ce double CD. Le second disque,