The Dandy Warhols
Des Godz au “Metal Machine Music” de Lou Reed, c’est même tout un art. Celui de pousser le bouchon. Il y a toujours eu cet élément chez les Dandy Warhols, avec des morceaux très longs remplis d’errances psychédéliques au milieu de chouettes chansons pop. Là, ils y sont allés à fond. Quatre heures de musique instrumentale ! Comme le résume un éminent confrère préférant garder l’anonymat :
studios Rockfield, vingt-deux ans après “Tellin’ Stories”. La touche finale est apportée à Bruxelles par la section de cordes Echo Collective. Le résultat est impressionnant, un bijou pop rock, doux amer à l’anglaise, évoquant la classe élégamment nonchalante de Kevin Ayers (“Comme D’Habitude”, “Sweetheart Mercury”, “Timothy”) ou les meilleures chansons de Brian Eno (“The Warhol Me”). Avec le renfort de Mark Collins, le guitariste des Charlatans, et du violoniste Peter Broderick, “Empathy For The Devil” est une ouverture pleine d’entrain. La voix se pose au centre d’arrangements brillants, sans emphase ni clinquant, entre une note mélancolique, (“Undertow”), et de délicieuses sucreries (“Laurie”, “Only Took
A Year”, “The Mall”, le single parfait).
PHILIPPE THIEYRE que jamais (“Mr Boogeyman”). Si le tout est parfois léthargique, l’album ne sombre jamais dans le marasme, grâce notamment à des suites d’accords aussi simples qu’accrocheuses (“Double Life”, sublime), quelques électrochocs bienvenus (“You Stooge You”, “Sucking Out Your Soul Like
A Son Of A Bitch”, titre de l’année) et un final en apothéose qui réveille les fantômes des années 60 (“I’m Not Good Enough/ Party Like We Used To”).
ERIC DELSART
Hetherington, parfois organique sur la quatre cordes de Noah Hill. La complicité et le plaisir de jouer transpirent de cette session comme le précise prudemment le communiqué qui accompagne ce projet rafraîchissant. L’obsession du va jusqu’à laisser intact le bruit parasite entre “Withorwithout” et “Retuned”, tandis que le clavier Louis Swain trafique le bouton de son tuner, comme s’il cherchait la bonne fréquence radio. Regard anxieux de Patrick, et ça repart avec un bruit de fond derrière la mélodie au piano. On pense à ces groupes qui ajoutent un craquement vinyle sur leur CD pour plus d’authenticité.
affirme un commentaire sous la vidéo du live YouTube. D’aucuns diront que tout ça sent trop le savon, mais ce live est suffisamment délicieux pour qu’on prenne au sérieux la musique de ces funk aux gueules d’anges.
OLIVIER CACHIN instrumentales. Quand il s’agit d’amour, et il ne s’agit finalement que de ça, Sam Quartin ne tergiverse pas. Peut-on être plus touchante qu’en demandant
(“Red Room”) ? Peut-on se montrer plus entière qu’en affirmant (“Coin”) ? JEAN-WILLIAM THOURY