Jason Isbell
“Reunions”
de relier la scène électrique rennaise avec celle de sa ville natale, davantage portée sur les envolées poétiques. Entouré par un groupe de musiciens puissants chapeauté par John Trap, son complice et multi-instrumentiste habituel, Le Gouëfflec propose dix titres à la thématique apocalyptique. Le premier est une invitation au suicide proposée par un poisson à son pêcheur. Dans ces récitatifs emballés par une instrumentation froide et martiale, les mots de l’auteur sont parfaitement en accord avec les différentes catastrophes humaines, médicales, économiques et écologiques qui sont, depuis quelque temps, le quotidien du monde. Résumé parfait de cet album mélangeant puissance brutale et poésie tranquille : les presque neuf minutes de l’oppressant et wagnérien “Fin De Règne”.
GEANT VERT en deux parties voulues distinctes au cours duquel les voix, les arrangements et l’instrumentation cohabitent en harmonie vraiment originale, il met en exergue une mélodie inspirée et le climat lo-fi du disque. Si le maître du genre Stephen Jones — alias Babybird — ne doit en écouter qu’un cette année, autant que ce soit celui-là.
JéRôME SOLIGNY