Hollywood
Telle est l’ambiance générale des sept fois 50 minutes de “Hollywood”, nouvelle production de Ryan Murphy,
endiablé de séries marquantes comme “Nip/Tuck” ou “American Horror Story”. “Hollywood” commence de façon assez classique en suivant le parcours d’une bande de jeunes désireux de grimper les échelons dans le Hollywood d’après-guerre. Le premier veut devenir une star aussi connue que Cary Grant ou Errol Flynn, la deuxième rêve d’imposer son glamour avec autant de battements de cils que Greta Garbo, le troisième est persuadé que son scénario va révolutionner les moeurs et le quatrième, comme le premier, s’imagine une gloire absolue dans l’usine à rêves... Oui, mais voilà : ils sont respectivement noir, gay, gauche ou mauvais acteur. Et sont obligés de survivre en faisant des passes avec le Tout-Hollywood. Leurs destinées s’entrecroisent au travers de rencontres sympathique ou obscènes : un producteur cool et homo refoulé, un autre nettement plus teigneux misant sur l’argent à défaut de la qualité, un agent
Extralucid Films
Après le succès mondial de “Star Wars” en 1977, les premiers à répliquer pour en faire un plagiat fauché furent les Italiens. Plus particulièrement un certain Luigi Cozzi qui, avec des maquettes (un peu trop) colorées, une jolie starlette (Caroline Munro, exJames Bond girl) et une magnifique partition de John Barry (le compositeur des James Bond), signe cette ode kitsch et cool à l’espace intersidéral. 40 ans après, John Barry a quitté ce monde, Caroline Munro squatte les conventions de geeks en signant à la chaîne des posters écornés de “Starcrash”. Luigi Cozzi tient depuis un bail la seule boutique d’Italie spécialisée dans le cinéma fantastique et dont les murs appartiennent à un certain Dario Argento. fielleux et dépressif qui abuse de son droit de cuissage sur les jeunes acteurs en devenir, et une femme de productrice accro aux gigolos mais désireuse de changer la donne à Hollywood. On navigue des apparences chic aux bas-fonds sexuels choc. Avec un mélange de personnages inventés et d’autres ayant réellement existés. Comme ce brave Rock Hudson, star populaire des années 50, mort du sida en 1985 et qui dut cacher son homosexualité durant toute sa carrière. On aperçoit aussi George Cukor, le mythique réalisateur ultraféministe des années 30 et 40 qui organisait, sans se cacher, de gigantesques gardenparties gay. Ou encore Vivien Leigh, la Scarlett O’Hara d’ “Autant En Emporte Le Vent”, montrée ici dans toute sa bipolarité notoire. La série évolue ainsi entre les images d’un Hollywood fantasmé, avec reconstitutions au cordeau, et sa partie cachée aux coucheries et fellations obligatoires. Mais, curieusement, dans un ambiant où la prostitution ne serait pas si problématique que ça. Et puis surtout, Ryan Murphy se permet d’emmener “Hollywood” dans une étonnante rêverie utopiste. Exactement comme Tarantino dans la dernière partie dans son “Once Upon A Time... In Hollywood”. Et avec un grand
Et si les Noirs et les gays avaient pu s’imposer du temps où l’homophobie et le racisme étaient la norme ? Une question qui renvoie, encore et toujours, à l’Amérique actuelle...
Starcrash — Le Choc Des Etoiles