Rodolphe Burger
Rodolphe Burger est partout. Il a travaillé — en tant que producteur, compositeur ou musicien — avec un nombre impressionnant d’artistes, de Françoise Hardy à Alain Bashung, en passant par Jacques Higelin, Iggy Pop, Rachid Taha, Tinariwen, ou ses amis poètes et philosophes Olivier Cadiot et Pierre Alféri. Impossible de tous les citer. C’est également un infatigable activiste culturel : il donne sans arrêt des concerts, des lectures musicales, sort des disques, mais a également monté son propre label et organisé un festival. On en oublie, c’est sûr. Pourtant, cet homme ne fait pas dans la facilité. Ses albums sous son nom, à l’image de celui-ci, son huitième, sont des objets résolument singuliers. Burger a inventé une sorte de rock’n’roll intellectuel qui n’appartient qu’à lui. Une fois encore, on a ici affaire à un large patchwork qui mêle anglosaxonnes, reprises de ses propres titres et adaptations poétiques. Le tout avec une forte dimension européenne, qui renforce cette singularité : d’origine alsacienne (comme Bashung), il interprète plusieurs textes en allemand. On est parfois un peu perdu devant tant d’éclectisme. Figurent ainsi, parmi ces