Rock & Folk

Intrigant, décomplexé et sordide Jeffrey Epstein :

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vite en viols carabinés. Raconté comme ça, le documentai­re peut ressembler à un long trip voyeuriste, comme un article de tabloïd qui se conterait de signaler les faits du pédocrimin­el en toute sordidité. Mais en fait non. Car “Jeffrey Epstein : Pouvoir, Argent Et Perversion” est une enquête approfondi­e et documentée. Notamment via les multiples interviews de ses victimes qui, dix ans après les faits, racontent leur histoire face caméra. On comprend alors, en lisant entre les lignes et en surveillan­t leurs émois traumatiqu­es, comment un tel prédateur hypnotise ses proies, tel le serpent du “Livre De La Jungle”, pour les amener ensuite à subir les derniers outrages. D’autant que le documentai­re ne s’arrête pas là. En interviewa­nt flics, juges et témoins (jusqu’au jardinier d’Epstein), la réalisatri­ce Lisa Bryant

(Artus Films)

et le documentar­iste Joe Berlinger, mettent à nu une face cachée de l’Amérique. Celle du pouvoir du sexe via l’argent. Ainsi, on découvre un grand nombre d’hommes impliqués dans ce réseau, notamment le très royal prince Andrew dont une des jeunes femmes, victime, parle avec des trémolos dans la voix. Toutes ces filles ayant fini, avec l’aide d’un juge non soudoyé, par avoir gain de cause, puisque qu’Epstein s’est finalement retrouvé en prison pour

Prison dans laquelle, il se serait pendu. Au conditionn­el, car on aurait pu aussi bien dire qu’il s’est suicidé d’un coup de hache dans le dos. Ce qui, évidemment, a dû arranger beaucoup de ses célèbres amis de la politique ou du showbiz qui ne seront plus jamais inquiétés

La cover girl et actrice indonésien­ne Laura Gemser a aligné, durant les années 70, les films érotiques-bis italiens pour la plupart conçus pour surfer sur le succès de “Emmanuelle”, le film cul-culte de Just Jaeckin. A travers son personnage de journalist­e gentiment nymphomane nommée Black Emanuelle (avec un seul m pour éviter d’éventuels procès en contrefaço­n), elle aura vécu des aventures aussi joyeusemen­t chics que perverseme­nt choc. Surtout dans “Emanuelle Et Les Derniers Cannibales” de Joe D’Amato, son réalisateu­r fétiche. Un mélange improbable d’érotisme soft et de gore maladroit. Avec du dévorement de seins et des cannibales cabots errants dans jungle amazonienn­e. Et, entre deux séquences, le joli corps imperturba­blement nu de la trop belle Laura. Soit le cinéma d’exploitati­on dans toute sa pureté et son innocente splendeur.

Emanuelle Et Les Derniers Cannibales

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