Soundwalk Collective With Patti Smith Declan McKenna
jamais fréquenté les églises, dans “Baptiste”, Paul Weller s’avoue ému par la musique d’inspiration religieuse. Il est rejoint sur ce titre par Mick Talbot, du Style Council, également invité pour “Walking”. Julie Gros, du Superhomard, chante quelques mesures de “More”, R’n’B bouillonnant, critique d’un monde qui en veut toujours plus. Jim Lea de Slade tient le violon de “Equanimity”, plage la plus rétro, dans l’esprit Kinks. Synthé à l’ancienne, cuivres ou choeurs fournissent au moment opportun la touche supplémentaire qui propulse les chansons à l’étage supérieur. “Sunset” et “Rockets”, somptueuses conclusions, séduisent par leur classicisme, leurs magnifiques cordes cinématographiques dues à Hannah Peel. Le long (7:38) et téméraire “Mirror Ball”, illustre la pérennité du sentiment ressenti sur la piste de danse quelle que soit l’époque, bal, disco, rave, etc., d’où le collage de différents passages. Le morceau exemplifie la démarche créatrice de Paul Weller qui reste ouvert, intéressé par les nouveaux courants tout en gardant un oeil dans le rétro… fétiche des mods. JJJ JEAN-WILLIAM THOURY
“Peradam”
Amis de la poésie, bonsoir ! Soundwalk Collective et Patti Smith ont commencé à travailler ensemble sur “Killer Road”, vibrant hommage à la chanteuse Nico en 2016, avant de se lancer dans l’élaboration de “Perfect Vision”, un triptyque musical consacré aux poètes français. Après “The Peyote Dance” qui célébrait Antonin Artaud et “Mummer Love” sur les traces d’Arthur Rimbaud, “Peradam” voit aujourd’hui le groupe électronique new-yorkais-berlinois et la marraine du punk s’aventurer toujours plus loin, toujours plus haut. Prenant comme point de départ “Le Mont Analogue”, roman métaphysique inachevé de René Daumal paru en 1952 (qui inspira le film “La Montagne Sacrée” d’Alejandro Jodorowsky), ce troisième volume transcendant a été enregistré dans les montagnes de l’Himalaya, en Inde et au Népal. Amplifiant la parole de Daumal, le perpétuel incandescent du mouvement artistique Grand
Jeu, la conteuse explique qu’elle ne parlera pas de la montagne, mais par la montagne qui “doit être unique et exister géographiquement”, et que
“la porte de l’invisible doit être visible.” Une ascension alpine qui symbolise le sens de la vie. Un voyage sans fin effectué en compagnie
“Zeros”
Une intro badaboum et, au bout de trente secondes, la voix encore juvénile de Declan : “You Better Believe!!!” est une façon dynamique d’entamer ce nouveau projet de la coqueluche british, dont la sortie n’a cessé d’être repoussée pour cause de pandémie. L’écoute de ces dix titres pleins d’adrénaline et de guitares confirme que la pop à la sauce McKenna n’est plus celle d’un teenager prépubère, mais d’un artiste qui sait ce qu’il veut. Moins machinal que son prédécesseur “What Do You Think About The Car?”, “Zeros” a été enregistré à Nashville avec Jay Joyce, ancien chanteur du groupe Bedlam et musicien de session pour Iggy Pop, Wallflowers et October Project. Son travail sur le dernier album