Frankie And The Witch Fingers
“Monsters Eating People Eating Monsters Eating People”
Les Frankie And The Witch Fingers ont choisi leur nom à cause du chat de leur guitariste Dylan Sizemore. Et il y a indéniablement une grâce féline chez ceux qui ont quitté leur Indiana natal pour se confronter à la scène garage rock hautement compétitive de Los Angeles. Après cinq albums sur divers labels, et des changements de personnel, la formation est arrivée à maturité. Afin de sortir “Monsters Eating People Eating Monsters...”, Greenway Records, de Brooklyn, la structure la plus en pointe en matière de garage, de punk, de rock’n’roll et de psychédélisme, s’est associé à la Reverberation Appreciation Society, label et fer de lance du festival Levitation d’Austin (à l’initiative de la reformation du 13th Floor Elevator). Des gages de qualité pour un opus qui démarre en trombe avec le très funkysant “Activate”, où pulse la basse de Josh Menashe. Dès lors, l’album alterne ballades mid tempo sensuels et néanmoins heavy, tel “Reaper”, et montées d’adrénalines hallucinées à la “Where’s Your Reality?”. Un disque enregistré en cinq jours où l’on sent un vrai sentiment d’urgence qui rappelle qu’en plus du psychédélisme, du funk, du punk et du garage rock, à l’identique du MC5 et des Stooges en leur temps, les membres de Frankie And The Witch Fingers semblent avoir puisé leur énergie faussement bordélique du free jazz. On attend avec impatience le retour de jours meilleurs afin de les apprécier sur scène en compagnie de la bassiste Nikki Pickle, issue des Death Valley Girls. En attendant, “MEPEM...” redonne du sang neuf et de l’originalité à un genre musical parfois trop scolaire. ✪✪✪1/2