Elvis Perkins

“Creation Myths”

Lui en connaît un rayon question psychose. Fils de l’acteur Anthony Perkins et de la photographe Berry Berenson, disparue lors des attaques du World Trade Center, le chanteur au nom royal publie en cette année confinée un disque consacré aux mythes de la création. Sorti en 2007, le lugubre “Ash Wednesday” avait fait forte impression, même si le reste de sa discographie semble ensuite davantage resté sous le radar. En comptant la BO de “The Blackcoat’s Daughter”, mis en scène par son frère Oz Perkins en 2015, il s’agit bien là de son cinquième album relax. Comme souvent, Elvis Perkins a tout réalisé seul, passant de la guitare au piano afin de distiller son folk rock dans une atmosphère baroque et théâtrale (on ne saurait lui reprocher vu son pedigree), au moyen d’arrangements de cordes soyeux et de cuivres chaleureux. Le compositeur a eu besoin de temps pour mettre en adéquation ses idées lumineuses avec ses capacités techniques, mais est arrivé à bon port avec l’appui du producteur Sam Cohen (Norah Jones, Kevin Morby, Joseph Arthur). Puisant ses influences dans les années 1970, des Kinks à Townes Van Zandt, le vocaliste propose de chanter à pleins poumons, puis enchaîne sur une ritournelle soul à l’aide du beau saxophone de Cochemea, avant