ROCK ’N’ROLL FLASH BACK
Ça ne s’invente pas
DECEMBRE 1970
R&F 047
Deux révélations chez les disquaires :
Elton John, “nouvelle coqueluche de l’Amérique, monstre des années à venir”, et les Stooges. “‘Fun House’ porte le son aux limites du supportable, explosion absolue de rock and roll music [avec] les équivalences de l’esthétique free jazz”. Surnom du chanteur : “Oggy” ! Autre “monstre rugissant et doré” : Jimmy Page. Aux USA, Led Zeppelin doit protéger son public de la police en engageant un agent du FBI pour parlementer. En France, pas la peine : “Nous avons joué une fois à l’Olympia, nous avons eu l’impression que le public était aussi vieux que la salle”. Deep Purple est-il “un fantastique gâchis ? Beaucoup d’exhibitionnisme, pas mal de talent”, plein d’idées sensass, hélas “anéanties par le manque de tenue d’un Lord ou d’un Blackmore, deux narcisses au plus haut degré”. Et une larme pour Hara Kiri.
DECEMBRE 1980
R&F 167
Le reporter découvre le nouveau chanteur d’AC/DC à Birmingham : Brian Johnson.
“Tu es né avec une casquette sur la tête ?” Et Angus, a-t-il jamais porté un pantalon d’homme ? Et l’Angleterre, peut-on l’évoquer en se dispensant de la locution “perfide Albion” ? Le rock’n’roll est “la meilleure foutue drogue du monde, assure Brian. Je dis bien rock’n’roll, pas heavy metal.” Pub ! “La deuche est hyper sympa et elle grignote à peine.” Voici la 2CV Charleston “au charme un tantinet rétro. Elle est tout simplement géniale.” Premier album des Dead Kennedys. Le chroniqueur :
“Va te faire voir chez les tiens, Jello Biafra. Les vieux hippies font le mort et remontent sur scène trois ans après, déguisés en punks.” Ils jouent aux Bains Douches. Le reporter : “Ils arrivent trois ans après la bataille pour clouer un ultime clou dans le cercueil punk”.