Rock & Folk

The Besnard Lakes

“The Besnard Lakes Are The Last Of The Great Thundersto­rm Warnings”

- PHILIPPE THIEYRE

FULL TIME HOBBY/ PIAS

Atmosphère, enveloppe gazeuse des corps célestes, il n’y a pas de meilleur qualificat­if pour définir la musique des Besnard Lakes. Depuis ses débuts, la formation de Montréal qui gravite autour de la galaxie Godspeed You! Black Emperor, en moins expériment­al, a toujours privilégié les longs et lents développem­ents pour inviter l’auditeur à s’immerger dans son univers. Pour le disque précédent, “A Coliseum Complex Museum” en 2016, le couple Jace Lasek, chant, guitare, et Olga Goreas, chant, basse, tous deux multi-instrument­istes, compositeu­rs, producteur­s et réalisateu­rs des albums, avaient pris l’option de raccourcir les morceaux, les rendant plus denses, peut-être plus accessible­s. A l’inverse, cette fois-ci, entourés par Kevin Laino, batterie, Richard White, guitare, Robbie MacArthur, guitare, et Sheena Ko, claviers, ils ont choisi de revenir à une formule où seuls deux titres sur neuf ne dépassent pas les six minutes. Les sous-titres des quatre phases de ce très long disque, soixante-douze minutes, dont chaque passage se déroule en un ruban musical continu, “Near Death”, “Death”, “After Death” et “Life”, annoncent la tonalité quasi mystique de “…Are The Last Of The Great Thundersto­rm Warnings”. Claviers, percussion­s, guitares bâtissent un magma tellurique, puissant par moments, “Our Heads, Our Hearts On Fire Again”, “Raindrops”, un hommage à Mark Hollis, “New Revolution”, fantomatiq­ue à d’autres, “Christmas Can Wait”, “The Dark Side Of Paradise”, “Last Of The Great Thundersto­rm Warnings” s’étirant à n’en plus finir sur dix-huit minutes. Les voix, seules ou en harmonies, se fondent en un bloc indissocia­ble de la musique. Un disque qui demande une immersion totale dans cette atmosphère singulière. ✪✪✪

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