You Me At Six

“Suckapunch”

UNDERDOG RECORDS

En 2018, lors de la sortie de l’album “VI”, le public avait noté comme une évolution du groupe de Weybridge, du pop/ punk au pop/ punk-punk. A travers une collection de chansons un peu plus trash, beaucoup y ont vu les conséquences d’un chanteur dépressif noyé sous ses problèmes. N’empêche, l’album était bon. Pour ce nouvel épisode des aventures de Josh Franceschi et de ses copains, si l’on remet le groupe dans le contexte dans lequel il baigne depuis deux ans : moral collectif au plus bas, album repoussé à cause de ce que l’on sait, tournée annulée, Brexit, black-out sanitaire, etc., on peut d’ores et déjà annoncer que ce “Suckapunch” est encore plus punk et meilleur que “VI”. C’est incroyable comme une bonne dépression ne nuit en rien à la création. Pour réaliser cet album qui n’aurait pas déplu à Joe Strummer, le sextette a choisi d’aller s’enfermer au bout du monde, dans le studio Karma Sound de Bang Sarai, dans l’ancien royaume de Siam, en compagnie de leur fidèle producteur Dan Austin. A l’écoute de “Nice To Me” et des dix titres suivants, on note une bonne couche d’effets électroniques supplémentaires sur les vocaux de Josh Franceschi qui donne un côté Prodigy pas déplaisant tant le niveau de hurlement a grimpé. On sent un chanteur très énervé au bord de la rupture sur “MAKEMEFEEALIVE” et ses choeurs de footballeurs énervés. Autre point fort, la chanson “Suckapunch”, et son riff basique simple et efficace, qui sert d’écrin à un texte où il est question de tout laisser derrière soi pour mieux repartir. En attendant de voir sur scène tout le côté bénéfique que dégage cet album, le public converti par l’écoute de cet album est autorisé à bosser son pogo.

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GEANT VERT