Rock & Folk

Alice Cooper

- RECUEILLI PAR JEROME SOLIGNY

Il a rencontré les musiciens de ses débuts en Arizona et ils ont tenté leur chance à Los Angeles avant de fourbir leurs armes dans le Michigan. Un demi-siècle plus tard, en solitaire ou en vampire hollywoodi­en, le Coop’ hante encore les scènes du monde et personne n’a oublié qu’au début des années 1970, son groupe faisait la pluie et l’orage sur la planète rock. Avec “Detroit Stories”, Alice Cooper salue la ville où il est né et qui lui a servi de trampoline vers le succès. Eternel puisqu’il ne l’a pas volé. À L’HEURE OÙ, SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, PULLULENT DES LISTES D’ALBUMS MARQUANTS PARUS EN 1971, la plupart des fanas de l’exercice oublient de mentionner que le Alice Cooper Group a sorti, cette année-là, non pas un mais deux 33-tours qui ont défiguré la face du rock. On ne remerciera jamais assez le chirurgien esthétique canadien Bob Ezrin pour avoir aidé les cinq Américains aux cheveux (très) longs à façonner “Love It To Death” et “Killer” à qui, malgré l’effet récurant du temps, beaucoup de bienentend­ants s’obstinent à attribuer six étoiles sur les cinq censées symboliser le summum. Ces deux galettes ont germé dans une ferme à Pontiac, cité industriel­le du comté de Oakland, où Alice Cooper et sa clique se sont crashés après des premières heures de vol aussi chaotiques que peu rémunératr­ices en Californie. Du genre à ne jamais rien oublier, Alice Cooper publie un vingt et unième album solo en forme d’hommage à Detroit, dont il est originaire et où il a nourri de grandes ambitions avant de les concrétise­r. Ezrin est fidèle aux manettes, mais les musiciens qui l’accompagne­nt sont pratiqueme­nt tous de la ville (et ses environs) qui a également servi à modeler le tracklisti­ng. “Detroit Stories”, la surprise est de taille, est un album jouissif de pur rock’n’roll. Une bonne claque aux mauvaises odeurs de 2020.

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