Rock & Folk

Edie Brickell & New Bohemians

“Hunter And The Dog Star” THIRTY TIGERS RECORDS

- STAN CUESTA

Attention, faille spatio-temporelle.

Pour nous autres, petits Français, Edie Brickell et (ses) nouveaux bohémiens, c’était un album de 1988, “Shooting Rubberband­s At The Stars”. Ou, pour être tout à fait juste, un titre extrait de ce premier album, un énorme hit, sympa et sautillant, dont la mélodie hantait dès la première écoute, “What I Am” (“I’m not aware of too many things/ I know what I know, if you know what I mean”). Ensuite, ils en ont fait deux autres, se sont arrêtés, puis sont revenus en 2018 avec “Rocket”. En fait, Edie Brickell, c’était une one-hit wonder. Affaire classée, même si on avait entendu dire qu’elle s’était mariée avec Paul Simon. Quand même. Note au rédacteur du communiqué de presse : la présenter, dès le début, comme la femme du grand homme n’est peutêtre pas très adroit. Surtout au vingtet-unième siècle. Les féministes appréciero­nt. Voici donc son cinquième album, que personne, par ici, n’attendait — c’est un euphémisme. Et c’est une sacrée surprise ! Dès la première chanson, “Sleeve”, on retrouve ce rythme chaloupé, ce son moelleux, ces guitares millésimée­s late eighties, ce sens mélodique inimitable et cette voix de fausse petite fille absolument charmante. La suivante, l’hilarante “Don’t Get In Bed Dirty”, avec son faux rap vintage, est encore meilleure. Et ça continue comme ça jusqu’à la dernière, “My Power”, premier single extrait de l’album, imparable avec son superbe riff de basse qui tourne en boucle et dont on voudrait qu’il ne s’arrête jamais. Ce disque est un véritable bain de jouvence. ★★★1/2

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