Rock & Folk

Marlow Rider

-

“First Ride”

Il y a quelques années, Rock Paradise, label versé dans le rockabilly, sortait “Tony Marlow, Anthologie 19782018”, un double album qui récapitule la carrière de notre homme Tony, chanteur, compositeu­r, guitariste et batteur, à travers les groupes qui l’ont buriné : Rocking Rebels, Tony Marlow Et Les Privés, Betty & The Bops, K’Ptain Kidd… Tout ça pour dire qu’après six Olympia et les premières parties de Carl Perkins, Stray Cats ou Mink DeVille, Tony a eu le temps d’en concasser, du boogie, en quarante ans. Quand il monte sa règle de trois du rock’n’roll avec deux potes, eux-mêmes richement blasonnés, le contrebass­iste Amine Leroy et le batteur Fred Kolinski, on s’attendrait à ce que le premier disque des Marlow Rider sente la gomina et les pneus à flancs blancs. Le démenti est asséné dès la première plage : “Debout”, c’est “Black Dog” joué par les Seeds dans un slap de contrebass­e, avec des paroles redneck, un peu l’écho de la voix de Dick Rivers dans le chant, production Vic Maile ou quasi ! Heavy blues pub-rockabilly garage en prise live, roue libre, et la mélodie du V8 sous un turbo bricolé d’enfer. Plus inattendu : le fil rouge s’appelle Jimi Hendrix. On a “Purple Haze” (“Vapeur Mauve”), “Hey Joe” (qui ne devrait jamais sonner autrement qu’ils ne la font sonner), “Jimi Freedom”… et cette moto sur la pochette. La plaque est immatricul­ée 15 10 66. C’est une date. Ce soir-là, entre Long Chris et Johnny Hallyday, Jimi Hendrix investissa­it la scène de l’Hôtel de Ville de Villerupt, un patelin de Meurthe-et-Moselle. Pourquoi cette date précisémen­t ? Un début de réponse dans “Juste Une Autre Chanson D’Amour”… ★★★ CHRISTIAN CASONI

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France