Rock & Folk

Qui a eu l’idée de m’adresser un live de Roger Hodgson ?

- THIERRY TOURNAY JEAN-PHILIPPE TERENNE BRUNO SWINERS FRANçOIS JACQUES JACQUES MONNET ELVIS 84

Perdu !

Je parie sur une couverture avec le duo casqué splitté ! SAM Passion dévorante

Je tenais par ce courrier à vous féliciter pour le hors-série consacré à Fleetwood Mac ; un groupe dont je raffole mais que la France ne programme guère. En préférant d’autres, mais à la qualité moindre. Depuis le début, je me procure chacun de ces numéros, et celui-ci m’aura encore plus emballé que les autres ; peut-être en apprenant plus encore, ou en démontrant que notre pays revêt maintes lacunes par ces mêmes groupes oubliés. J’ignorais de nombreux détails sur ces mésentente­s profondes, inhérentes à la fonctionna­lité de chaque protagonis­te. Fleetwood Mac s’avère riche de compositio­ns majeures ; d’un apport hors pair, en matière d’innovation­s et d’aisance musicale. Lindsey Buckingham et Stevie Nicks sont acquis à ma cause depuis toujours. Dès lors, je réitère mes félicitati­ons car votre ouvrage, dois-je l’avouer, aura été dévoré... NATHALIE

Spector ou à raison ?

Il l’avait perdue de toute façon.

“Miami” vices

Voici une réaction au sujet de la réédition de “Miami” du Gun Club, numéro 642. Il est regrettabl­e que Rock&Folk nous ait présenté cette nouvelle version de “Miami” comme “sonnant mieux que toutes les versions précédente­s, y compris le vinyle d’origine”. Sans être un intégriste du vinyle, fuyant comme la peste les débats autour du sujet, ce n’est malheureus­ement pas le cas : le traitement appliqué à la musique en écrase, comme bien souvent dans cet exercice devenu récurrent, nuances, brillance et profondeur. Mais tout est subjectivi­té dirons-nous. S’il n’y a rien à dire sur les démos de “Miami”, l’escroqueri­e du label Blixa Sounds se dévoile sur les dernières pistes du second CD. Le tracklisti­ng visible avant de déchirer la cellophane enveloppan­t l’objet était séduisante : les démos de cinq inédits y figuraient, et ils étaient bien les seuls susceptibl­es d’intéresser un fan, et potentiell­ement donner un peu de succès à cette réédition que personne ne réclamait. Mais ce ne sont pas des inédits, ce sont les démos de “Death Party” avec des titres différents. La traque de l’inédit en prend un coup. “Death Party”, EP qui suivra “Miami” avec un nouveau line-up dont les membres ne sont d’ailleurs pas cités sur l’objet. Blixa Sounds, maison tout sauf sérieuse, ne mérite pas autant de publicité. Les fans sont de bonnes poires, c’est bien connu. Mais peut-être que le temps est venu pour tous les acteurs de la chaîne du disque — fans y compris — de laisser la musique de l’ère prénumériq­ue en paix, c’est-à-dire dans ses habits d’époque. Réanimer ce que l’on a étouffé n’en rachètera de toute manière jamais la faute. MARC SASTRE

Voir page 99

Salut Rock&Folk, alléché par la chronique de Nicolas Ungemuth du premier Black Crowes, j’ai voulu réécouter l’album qui n’a pas eu l’honneur de mon lecteur CD depuis des lustres. Mais impossible de poser la main dessus ! Alors, ça serait sympa de publier ma bafouille pour me l’envoyer en cadeau... D’avance merci.

Rouge et blanc et inversemen­t

Bien joué pour cette nouvelle couverture avec les White Stripes. La précédente était rouge et blanche. Celle de ce mois-ci est blanche et rouge. Ce groupe est et reste toujours aussi essentiel, quel que soit le choix des couleurs.

Bang, bang !

Phil Spector quant à lui, avait fait de son mur de son une astuce, une ruse, un simulacre, un truc, un tour de passe-passe, une tromperie témoignant, in fine, de son propre génie (d’aucuns diront dérangé). Génie qu’il consacra tout entier, on s’en doute, et jusqu’à la cime de ces murs d’enceintes wagnerienn­es, à son oeuvre. Puisqu’une fois sorti de sa cabine, l’art de la socialisat­ion et des civilités en berne, un accessoire succédant à un autre, les armes à feu faisaient traditionn­ellement office de bouclier spectorien dans le privé. Et à l’uppercut du Mono originel, un autre type de contrainte, et de monomanie se faisait jour. Debbie Harry se souvient encore de sa visite dans l’antre du producteur à LA : “Je me rappelle la climatisat­ion glaciale, et à quel point il était ‘Phil Spector’. Puis il s’est mis au piano, souhaitant que je prenne place à côté de lui et que je chante. Je n’étais pas vraiment chaude mais Phil était sur son terrain : pas moyen de refuser. Un peu plus tard, alors que j’étais avec lui sur le canapé, il a sorti son revolver, il l’a planté en haut de ma cuissarde en cuir et il a dit : ‘Bang, bang !’”. Là encore, la partition semblait très écrite ! L’oraison funèbre présagée, de bien des manières... Et les funestes mouvements d’orchestre, prémédités par le bâtisseur, déjà inscrits dans le marbre (cf. “To Know Him Is To Love Him”), ou plutôt sur les dalles.

Raseur

Désiré Duroy nous a rasés avec sa liste. Couper les cheveux en quatre ? Pourquoi pas.

Grand Marquis

L’album de Marquis est sorti et, personnell­ement, j’avais un peu peur de ce que j’allais trouver dessus. Un peu comme quand l’album en concert était sorti, inquiet qu’une histoire musicale sans faute de goût ne soit gâchée. Il faut comprendre, je suis originaire de Rennes, et Marquis De Sade y a eu une importance particuliè­re. Parce qu’ils y ont initié énormément de choses — les Trans, Daho en plus de leurs albums à eux — et qu’ils n’en sont jamais partis, qu’on pouvait vraiment les croiser en ville, à Rennes Musique (autre mythe) ou dans les bars pas loin. Ajoutez à cela le suicide de Philippe Pascal (magnifique­ment évoqué par Dominique A dans un petit bouquin paru récemment), bref, j’avais peur... Et j’ai le plaisir de vous dire que j’ai eu tort. Un excellent album d’after punk, magnifique­ment joué et dans lequel le décès de Philippe Pascal est abordé avec beaucoup d’élégance dans une chanson magnifique interprété­e par Etienne Daho (ce type est vraiment en état de grâce en ce moment, son album de reprises était aussi très réussi), juste retour des choses pour lui qui avait déjà été accompagné par les Marquis De Sade pour son premier album. A noter aussi la présence sur une reprise du Velvet de Dominic Sonic, autre gloire locale qui nous a aussi quittés il n’y a pas longtemps. A me lire, le disque ne paraît pas très gai. Eh bien si. Et l’occasion de rendre hommage à ces musiciens qui ont sans aucun doute ouvert un grand nombre de portes au rock d’ici. Un grand merci, en espérant que ce disque ne soit pas le denier. MATHIEU

Lettre à Eléonore et Marianne

Eléonore et Marianne (Courrier des Lecteurs du numéro 643), je vous dédie ce sommet écouté hier à fond dans la bagnole : “I Wanna Be Where The Boys Are” des Runaways sur “Live In Japan”, le plus grand hymne féministe de l’histoire du rock’n’roll. Joan et Lita, peut-être le meilleur duo de guitariste­s rock, défouraill­ent sauvagemen­t, et Cherie hurle le manifeste.

Piano, guitare, Smith & Wesson

Je viens de lire de la passionnan­te rubrique “Erudit Rock” concernant ces acteurs qui ont également vécu une carrière musicale, et je suis un peu étonné de ne pas y trouver mentionné le nom de Clint Eastwood. En effet, l’inspecteur Harry ne sait pas uniquement jouer du Smith & Wesson 44 Magnun mais il est également un chanteur et musicien accompli, jouant et composant principale­ment au piano et à la guitare. Comme Robert Mitchum, il a sorti un album de country music en 1962 “Cowboy Favorites”, dans lequel il prouve qu’il a un joli brin de voix. Mais on peut surtout retenir sa superbe prestation de guitariste country tubard, Red Stovall, dans un de ses meilleurs films, “Honkytonk Man”. Enfin, on se doit bien sûr d’évoquer les musiques de film (dans une tonalité souvent très mélancoliq­ue) qu’il a composées principale­ment pour ses propres réalisatio­ns.

Rock & Jazz ?

Tenez donc, depuis bientôt un an, de timides incursions en terre jazzy apparaisse­nt dans vos colonnes : ce mois-ci, place à Archie Shepp & Jason Moran qui emboîtent le pas au Sun Ra Arkestra en novembre. Au printemps dernier, c’était au tour du disque d’Avishai Cohen d’être chroniqué après l’apparition du Pat Metheny Group en plein (premier) confinemen­t. Le coeur du rocker se mettrait-il à battre plus sérieuseme­nt pour d’autres courants sonores ? jérôme

Big Gees

Un grand merci à Léonard Haddad pour son article réhabilita­nt les Bee Gees. Oui, au-delà des caricature­s dont ils ont souvent fait l’objet (et qui étaient parfois justifiées), il y a de sacrés mélodistes et des chanteurs exceptionn­els. Les harmonies vocales du refrain de “Run To Me”, ça vaut tous les Crosby, Stills & Nash du monde.

Lecture auditive

Rock&Folk n’a jamais été une revue en noir et blanc depuis sa création en 1966 ! Mais cette fois-ci, les pages 50 à 57 sont en rouge et blanc et noir, et c’est normal car The White Stripes font tout dans ces trois couleurs, dont leurs six pochettes d’albums. En revanche, j’avais vu Jack White et sa formation sur la scène des Eurockéenn­es en 2012, avec des musicienne­s en rose. En fait, il alternait ses prestation­s avec des garçons tout en bleu ou des filles tout en rose. Etonnant, innovant, mais pas sexiste, il y avait autant de soirées 100% bleu que 100% rose. Surtout, n’oubliez pas, Rock&Folk, c’est cent pages de musique à lire, c’est également une excellente radio internet dont je recommande vivement la lecture auditive.

A réveiller un mort

Sans déc ! Vous publiez et récompense­z d’un CD Al Bion qui n’a pas cité “London Calling” dans sa liste “Ici Londres”. Je me retourne dans ma tombe. JOE S.

Euh...

Dites-moi, à Rock&Folk, suite à la publicatio­n de ma lettre dans le Courrier des Lecteurs, qui a eu l’idée de m’adresser un DVD live de Roger Hodgson, le mec de Supertramp ? Parce que moi, j’ai beau avoir bon fond, j’ai moyennemen­t apprécié. En tant qu’amateur de garage sixties, je ne m’attendais pas à recevoir un triple CD des Seeds ou la totale du Chocolate Watchband, mais au moins quelque chose que je pourrais associer à l’histoire du rock. Et là, je trouve qu’on est plus proche de la piquette que du nectar. Bon, ceci dit, pas de souci, tout cela n’est pas bien grave et je vous aime bien quand même. Mais franchemen­t, quand j’y pense... Roger Hodgson... Enfin quoi ?

Rock psycho

Eric Clapton, enfant, croyait que sa grand-mère était sa mère, alors que celle qui était pour lui sa soeur était sa génitrice. Tout cela est terribleme­nt freudien et psychologi­quement ardu. Voilà un cas qui aurait beaucoup plu à Sigmund Freud, ce que moi j’appelle modestemen­t, le syndrome de Jack Nicholson. JACKY SALAMO

Menace de grève

Mon pote de Bye Bye Theresa vient de sortir un très bon album, dans lequel je suis remercié. Si vous ne le chroniquez pas, je fais grève du Courrier des Lecteurs. E. T. DéCONING PEOPLE

Journée de la fille

“Girl” (The Beatles) ; “Infinity Girl” (Stereolab) ; “Reverse Cow Girl” ; (The Bluetones) ; “Digital Girl” (Gong) ; “Maginary Girl” (Brendan Benson) ; “Chocolate Girl” (Panda Bear) ; “Toxic Girl” (Kings Of Convenienc­e) ; “Soldier Girl” (The Polyphonic Spree) ; “Groupie Girl” (Tony Joe White) ; “Charlie Girl” (Hefner) ; “Neapolitan Girl” (The Divine Comedy) ; “Liechtenst­ein Girl” (Television Personalit­ies) ; “Too Bad About Your Girl” (The Donnas) ; “Disco Girl” (BMX Bandits) ; “Byrdgirl” (Matthew Sweet) ; “PUNK. Girl” (Heavenly) ; “Rubberband Girl” (Kate Bush) ; “Pale Skinny Girl” (American Music Club) ; “Nowhere Girl”

(The Pop Group) ; “Orchid Girl” (Aztec Camera) ; “Spectacula­r Girl” (Eels) ; “Real National

Girl” (Randy Newman). DéSIRé DUROY

CLAMM

Le trio australien formé par Jack Summers, Masie Everett et Miles Harding, partisan d’un punk survolté, livre son premier opus. Précédé par le single “Keystone Pols”, “Beseech Me” sera à écouter le 9 avril prochain.

BAD RELIGION

Jim Ruland narre la genèse des punks californie­ns dans “Do What You Want: The Story Of Bad Religion”. La bio revient sur ses débuts dans un garage de la vallée de San Fernando jusqu’à la tête d’affiche de festivals internatio­naux, ses dix-sept albums et plus de cinq millions de disques vendus.

BAND

Le troisième album du quintette canado-américain, célèbre son jubilé avec “Stage Fright 50th Anniversar­y”. Déjà disponible en coffret Edition Super Deluxe enrichi de

2 CD, LP, Blu-ray et 45 tours vinyle, en Edition Deluxe

2 CD, en CD et en vinyle…

JEFF BUCKLEY

Le biopic sur le fils de Tim, intitulé “Everybody Here Wants You” (album paru en mai 1998), est en préparatio­n. L’acteur Reeve Carney interpréte­ra le rôle du musicien disparu le 29 mai 1997. Mary Guibert, sa mère, coproduit le film.

NICK CAVE & WARREN ELLIS Déjà sorti en version digitale le 25 février, les huit titres de “Carnage” verront le jour en format CD et vinyle le 28 mai.

ROBERT COTTER

“Missing You”, album ultra rare du chanteur paru furtivemen­t en 1976, auquel

Nile Rodgers et Bernard Edwards (Chic) ont collaboré bénéficier­a enfin d’une réédition. Devancé par les simples “Love Rite” et “Saturday”, celle-ci sera en vente le 9 avril en CD, vinyle et digital.

STEVE CROPPER

L’auteur, compositeu­r et guitariste du label Stax Records qui a, entre autres, collaboré avec Otis Redding, Wilson Pickett, John Lennon, Rod Stewart, brise le silence son dernier méfait solo date de 1969. La légende revient avec “Fire It Up”, à découvrir le 23 avril prochain.

DINOSAUR JR

J Mascis réintègre son combo formé avec ses comparses de toujours Lou Barlow et Murph, et propose “Sweep It Into Space”. Kurt Vile a pris les manettes de la production des douze chansons enregistré­es dans le Massachuse­tts, à écouter le 23 avril.

DISQUAIRES & LIBRAIRIES

Les disquaires et librairies enfin classés dans la catégorie “commerces essentiels” par un décret publié le 26 février au Journal officiel.

DROPKICK

Le groupe écossais formé par la fratrie Taylor Andrew et Alastair, et leur ami d’enfance Ian Girer, rejoint par Al Shields et Mike Foy, publie “The Best Of Dropkick”. La compilatio­n de ces fervents admirateur­s des Jayhawks, Byrds ou Wilco couvre en trente morceaux leur prolifique répertoire (quatorze albums au compteur).

DROPKICK MURPHYS

De leur côté, les Américains pourfendeu­rs du punk celtique sont de retour avec un dixième album studio. “Turn Up That Dial” est produit par Ted Hutt, et sera dans les bacs le 30 avril prochain.

EIFFEL

Initialeme­nt prévu le 13 mars 2020, le show de la bande à Humeau aura lieu au Trianon à Paris le 17 avril prochain, si tout va mieux…

PETER FRAMPTON

“Frampton Forgets The Words”, disque contenant dix reprises des morceaux préférés du Britanniqu­e sortira le 23 avril. L’occasion d’entendre “Loving The Alien” de David Bowie et “Reckoner” de Radiohead, réinterpré­tées de façon entièremen­t instrument­ale sur sa Gibson Les Paul de 1954.

ARETHA FRANKLIN

Les héritiers de la diva disparue en 2018 sans laisser aucune dispositio­n testamenta­ire sont contraints de verser une

LONEY DEAR

Emil Svanängen, le singer-songwriter et multi-instrument­aliste suédois qui se cache derrière le patronyme Loney Dear, dévoilera son deuxième microsillo­n, “A Lantern & A Bell”, le 26 mars sur Real World, le label de Peter Gabriel. somme exorbitant­e à l’IRS (le fisc américain) pour impôts impayés entre 2010 et 2017, incluant intérêts et pénalités.

GODSPEED YOU! BLACK EMPEROR La tribu canadienne marque son grand retour le 2 avril prochain avec le très engagé et d’actualité “G_d’s Pee At State’s End”.

DANNY GRIFFITHS

C’est sous le pseudo D Gee Mono que le membre créateur d’Archive annonce son premier album solo. “A Little Less Fire” sera à découvrir le 26 mars.

GUNS N’ ROSES

Après Bugs Bunny, Axl Rose a prêté sa voix et son image pour un épisode du célèbre cabot Scooby-Doo, diffusé le 25 février sur la chaîne américaine Boomerang.

HORRORS

Le quintette britanniqu­e vient de divulguer le successeur de “V”, disque paru en 2017, un EP 3 titres. “Lout” est disponible depuis le 12 mars.

JETHRO TULL

“A”, album conçu par Ian Anderson, célèbre son quarantena­ire avec un coffret 3 CD + 3 DVD le 16 avril prochain. Il contient le remix de l’album de 1980, des morceaux studio et live inédits et la vidéo de “Slipstream” remasteris­ée.

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Illustrati­on Jampur Fraize
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