Charmants et aimables ? Vraiment ?
1BR: The Apartment
En débarquant à Los Angeles, une jeune femme à la recherche d’une nouvelle vie trouve un appartement dans une résidence aux voisins charmants et aimables. Charmants et aimables ? Vraiment ? En fait, ceux-ci font partie d’une communauté ultra-soudée qui embrigade la nouvelle venue en lui faisant passer une redoutable épreuve digne d’un torture porn. Leur but : agrandir leur communauté pour changer un monde qu’ils estiment de plus en plus malsain et délétère. Une utopie douteuse (étant eux-mêmes plus que tordus) qui amène la jeune femme timide et solitaire à s’extérioriser avant, finalement, de réaliser l’horreur de la situation dans laquelle elle se trouve. Critique féroce de la société de consommation, de la recherche d’un prétendu bonheur parfait, et de la condition humaine en général, “The Apartment” revisite aussi le “1984” de George Orwell. La communauté étant visiblement sous la surveillance constante d’une force supérieure qui semble régir et commander les vies. Une force que l’on pourrait appeler Dieu. Mais cette fois-ci pour le pire (disponible sur Filmotv).
Palm Springs
Depuis le cultissime “Un Jour Sans Fin”, le principe de la boucle temporelle dans laquelle un personnage revit à l’infini la même journée a été employé maintes et maintes fois.
Voir le réjouissant diptyque “Happy Birthdead 1” et “2”, où une jeune fille n’arrête pas de mourir assassinée, ou le tout récent “Boss Level” et son vétéran des forces spéciales crevant sans cesse sous les coups de flingues et d’armes blanches d’une bande de tueurs dégénérés à la solde de Mel Gibson. “Palm Springs” de Max Barbakow est, lui, beaucoup plus calme. Et plus drôle. Soit la rencontre inopinée entre un grand dadais et une jeune femme au comportement speed lors du mariage de la soeur de cette dernière. Projetés dans une boucle temporelle, les deux tourtereaux vont revivre sans cesse une même journée qui leur permettra au fil des semaines, des mois et des années (et, qui sait, peut-être des siècles) de consolider une relation qui, au départ, partait totalement à vau-l’eau. Remarquablement rythmé et monté, jouant sur le comique (forcément) répétitif de situation, avec un mélange de potacherie assumée et de comédies romantiques vintage (celles des années 1940 avec Cary Grant ou James Stewart), “Palm Springs” réussit à émouvoir aussi en amenant très progressivement cette histoire invraisemblable vers une love story parfaite. Façon de démontrer qu’une grande histoire d’amour ne peut s’accomplir probablement que sur des siècles et des siècles (disponible sur Amazon Prime). o