Rugby Magazine (France)

LOÏS GUÉROIS-GALISSON “Je ne vais pas m’enflammer parce qu’on a cité mon nom…”

Le jeune pilier gauche de 22 ans est dans les radars de l’équipe de France. L’apprenti boucher a fait du chemin depuis Auch…

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Quel a été votre parcours ?

J’ai commencé le rugby à l’âge de 5 ans dans le club de Loches en Indre-et-loire. A 16 ans, je suis parti faire deux ans pour mes années juniors à L’US Tours, le plus gros club du départemen­t. Ensuite, pour mes études, je suis arrivé à Auch dans le Gers. J’y ai joué pendant trois ans en Fédérale 1. C’est de là que je me suis fait recruter par Castres en 2022.

Quels ont été vos modèles ?

Outre mon père, je me souviens très bien de Lionel Nallet. Il était une référence à son poste (2ème ligne, Ndlr). Ce n’est pas celui dont on parlait le plus, mais il était pour moi celui qui abattait le plus de boulot. Je l’appréciais beaucoup. J’avais envie de lui ressembler. J’aimais aussi beaucoup son côté simple. Il n’a pas pris la grosse tête.

Comment vous êtes-vous retrouvé au CO ?

A Auch, l’entraîneur Grégory Menkarska faisait jouer les jeunes. Je m’étais retrouvé titulaire toute la saison. Le manager de Castres, Pierre-henry Broncan, venait voir des matches à Auch. A la fin d’un d’entre eux, il m’a dit : “Tu nous intéresses au CO !”. Cela tombait à pic car j’avais annoncé dans le journal du club que, si un jour je pouvais jouer pour un club de Top 14, ce serait Castres ! Il a tout fait avec Matthias Rolland pour me faire venir.

Le CO est-il le club idéal pour votre développem­ent ?

Franchemen­t, je m’y sens très bien. Je ne suis pas déçu. C’est un super club, une magnifique ville et une superbe région.

Comment jugez-vous votre début de saison ?

Personnell­ement, je suis satisfait. Le manager Jeremy Davidson me fait confiance. Je n’ai pas à me plaindre de mon temps de jeu. Je suis content de mes prestation­s. Mais je garde à l’esprit le travail que cela nécessite pour arriver au niveau que je veux atteindre.

C’est-à-dire ?

Je peux encore mieux faire. Je dois travailler tous les jours pour m’améliorer et pour arriver au plus haut niveau possible.

Que peut viser le CO en fin de saison ?

Le Top 14 est très long. Pour l’instant, on est bien placé (3ème après 9 journées, Ndlr). Si on prend match après match, qu’on ne s’enflamme pas et qu’on reste ce club de travail, la fin sera peut-être heureuse. Par contre, si on perd cette valeur, on se perdra nous-mêmes.

Savez-vous que vous êtes dans les petits papiers de Fabien Galthié ?

Certains de vos confrères l’ont écrit. J’ai lu cela. On m’en a beaucoup parlé. C’est une fierté. Mais comme le dit le sélectionn­eur dans l’interview, il a cité quelques noms de jeunes dont je fais partie, mais je n’ai pas de raison de m’enflammer non plus. Par contre, cela me pousse à continuer de travailler dur. On pourrait croire qu’une fois son nom cité, le job est fait, mais pas du tout ! J’ai encore besoin de progresser, dans mes taches à exécuter. Pour moi, tout cela est un élément de motivation supplément­aire au quotidien.

Vous sentez-vous prêt à porter le maillot bleu ?

Je n’ai pas la prétention de penser que j’ai le niveau de quoi que ce soit. Après, j’espère que le travail finira par payer. Je l’ai déjà constaté. Je suis passé de la Fédérale 1 au Top 14. Je préfère garder cela en tête.

Propos recueillis par Jean-marc Azzola

“Le travail finit toujours par payer”

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