René Bouscatel : “Nous devons travailler d’une seule voix avec la Fédération”
Le président de la LNR s’est exprimé à l’occasion de la présentation du plan stratégique 2023-2027.
Quelles sont les grandes idées de ce plan pour les quatre prochaines années ?
Il s’agit d’un plan participatif, tout le monde a été impliqué pour sa réalisation, les syndicats de joueurs, les clubs, les partenaires. Il est dans la continuité du précédent avec des améliorations et se veut très ambitieux. Nous avons des chantiers énormes comme la santé des joueurs, le développement du rugby féminin, l’amélioration et l’accompagnement de l’arbitrage, la formation, le médical, développer aussi de nouvelles technologies qui nous permettront d’avancer. 8 millions d’euros sont investis par la Ligue dans ces domaines essentiels. Nous devons travailler d’une seule voix avec la Fédération pour avoir de bons résultats.
Dans quelle mesure la convention va-t-elle être modifiée ?
La convention a été signée jusqu’en 2027. Il y aura peut-être des inflexions, il faut que l’on fasse un bilan avec la Fédération, que nous trouvions les meilleures solutions pour préparer au mieux les quatre ans qui mèneront à la Coupe du monde en Australie.
“L’arbitrage est un faux débat”
Des voix discordantes de présidents se sont élevées dès l’élimination des Bleus en quarts de finale. Comprenez-vous les réticences des présidents de clubs à continuer à lâcher leurs joueurs ? J’ai été président de club, j’ai démissionné deux fois de la Ligue car on me prenait trop les joueurs donc oui je peux comprendre. Mais aujourd’hui les choses sont différentes, les clubs ont plus de joueurs sous contrats dans leur effectif. Ils peuvent disputer des matches capitaux avec une équipe remaniée. Cela permet aussi à des joueurs issus de leur formation de se révéler.
Quel est votre regard sur les critiques qu’il y a eu sur l’arbitrage notamment pendant la Coupe du monde ?
L’arbitrage est un faux débat, l’arbitre peut faire des fautes comme les joueurs. Il faut, en revanche, que nous travaillons et améliorons le positionnement de l’arbitrage français sur le plan international, dans nos compétitions. Nous n’avions qu’un arbitre au Mondial. L’arbitre est un acteur majeur, il faut lui donner les moyens.