Rugby Magazine (France)

Isabelle Ithurburu : “Une qualificat­ion pour les phases finales validerait le renouveau du club”

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La plus célèbre des supportric­es paloises, présentatr­ice de 50’Inside sur TF1, nous parle de son amour pour la Section. A Pau, il y a deux institutio­ns, le rugby et le basket. Pourquoi supportez-vous plus le rugby ? Mon père est passionné, il m’a emmenée très jeune au Hameau. On avait une belle génération sur le terrain avec les Traille, Cabannes… J’allais voir aussi l’elan Béarnais. D’ailleurs, au départ, j’allais plus au basket. En plus, c’est un sport d’intérieur, on n’a pas froid, on n’est pas gêné par la pluie. J’étais aussi amie et à la fac avec Diaw et Pietrus. J’aimais bien l’ambiance de la salle, mais j’ai eu un véritable coup de coeur pour le rugby car la Section me procurait plus d’émotions. Le jeu, l’esthétisme me plaisaient. Je peux aller voir des matches de basket, mais quand l’équipe est en difficulté je n’y vais pas alors qu’une Section même en difficulté je reste une supportric­e acharnée. Quel est le match qui vous a le plus marqué ? Je garde un gros traumatism­e de la descente en 2005/2006. On était à la lutte avec Bayonne et Montpellie­r. L’avant-dernier match, j’ai craqué. Au dernier moment, j’ai pris ma petite Smart et je suis allée les soutenir à Montpellie­r. J’ai suivi la dernière journée à la radio, il y avait un chassé-croisé, c’était horrible. C’est le match de la dernière chance contre Castres (25-27). En fin de match, il ne nous manquait qu’un essai pour nous maintenir, Lionel Beauxis se plante et tente un drop alors qu’il y avait un surnombre au large. Finalement, c’est Bayonne qui se maintient avec trois points d’avance. Quels sont les joueurs qui vous ont procuré le plus d’émotions ? N’ayant pas vu jouer Robert Paparembor­de véritable légende du club, je dirais Damien Traille qui, en plus, représenta­it notre région. Aujourd’hui, j’aime beaucoup Beka (Gorgadze), notre capitaine. Il change le jeu de l’équipe. Quand il n’est pas là, ça se voit. Dans son attitude, dans ce qu’il amène j’adore. Conrad Smith nous a aussi beaucoup apporté en dehors et sur le terrain, c’était un Monsieur. “On luttait pour se maintenir, j’ai pris ma petite Smart et je suis allée les soutenir à Montpellie­r” Lorsque vous êtes devenue journalist­e, était-ce difficile pour vous de commenter Pau ? J’en ai fait un seul, il pleuvait, à l’époque ils n’étaient pas souvent diffusés en prime time. Ce sont les grosses affiches. S’ils continuent à performer, ils vont être en prime time. Il y a deux ans lors du multi rugby, ils se sont sauvés à la dernière journée, j’ai versé ma petite larme. Deux minutes avant, on descendait et cette fois-ci les dernières minutes nous ont été favorables. Vous êtes donc une fervente d’emilien Gailleton en Bleus ? supportric­e Bien sûr. Chaque chose en son temps, mais quand ça va moins bien il faut lancer des jeunes, allons y pour Emilien (rires). Cette saison est-elle la bonne pour une qualificat­ion pour les phases finales ? Je l’espère. Je leur souhaite d’être dans les 6. J’aime beaucoup le jeu proposé, l’équipe façonnée par Sébastien Piqueronni­es. On se bat, on fait des matches incroyable­s. On est très difficile à jouer à domicile, il faudrait que l’on fasse quelques coups à l’extérieur. Dans un rugby où les clubs des grandes métropoles prennent le pouvoir, la Section Paloise peut-elle tirer son épingle du jeu ? Pau n’a pas trop d’excuses de ce côté-là, le club a le soutien indéfectib­le d’un grand groupe, Total, depuis des années. On a un manque d’expérience, le groupe commence à acquérir la culture de la gagne. Les jeunes joueurs ne trainent pas comme un boulet les saisons de galère puisqu’ils ne les ont pas connues. Une petite qualificat­ion pour valider cette bonne saison et le renouveau du club, ce serait top ! Propos recueillis par Valérie Pratdessus

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