Huiles et peintures
Depuis l'Antiquité, les civilisations méditerranéennes anciennes, grecques, romaines ou égyptiennes se sont toutes servies des huiles végétales et essentielles pour leurs remèdes médicaux et recettes cuisines. Mais c'est aussi avec ces huiles qu'elles pré
Peinture « aux huiles » à travers le temps
Les peintres européens classiques ont principalement utilisé les huiles de graines de lin, de noix, et de graines de pavot, ainsi que les huiles d'arachides et de chanvre. La littérature ancienne en a, d'ailleurs, amplement parlé. Aujourd'hui, en revanche, plusieurs huiles essentielles ont été étudiées pour améliorer la performance de la peinture et des revêtements. Ainsi on se sert désormais, des huiles de Lesquerella, Euphorbia lagascae, Vernonia galamensis et Calendula officinalis pour accroître la résistance ou diminuer le temps de séchage.
Huile essentielle et procédure de séchage
En effet, le séchage s'explique par une absorption d'oxygène par la matière. Ce mécanisme relativement compliqué se base particulièrement sur l'oxydation des acides gras insaturés de l'huile, qui conduit à la formation de l'un des groupes carboxyliques. Ainsi, les acides dicarboxyliques sont progressivement formés avec le vieillissement du mélange. Les acides pimélique, suberique, azélaïque, et sébacique sont essentiellement trouvés dans les vieilles peintures.
Huile de lin en peinture
L'huile de lin est primordiale dans la peinture à l'huile. D'ailleurs c'est de là que vient l'appellation de cette technique. C'est bel et bien cette huile qui assure la fixation de la couleur sur le support. En effet, du lin qui est cultivé de l'Orient jusqu'à la Hollande, on extrait une huile d'une couleur jaune ombrée. La capacité à sécher de cette huile s'accroît soit par cuisson, soit en y ajoutant des oxydes métalliques. Par ailleurs, en absence de lumière, l'huile de lin jaunit au séchage.
Huile essentielle de pétrole, peinture économique et pas chère
L'huile essentielle de pétrole est un diluant plus gras que l'essence de pétrole et celle de térébenthine. Ce solvant met beaucoup plus de temps à s'évaporer que l'essence de térébenthine et permet ainsi de travailler la pâte dans le frais pour plus longtemps. Cependant, il faut aussi savoir que cette huile s'évapore moins vite que l'essence de pétrole. Elle joue donc le rôle de « retardateur ». Et puis, onctueuse sous le pinceau, elle ne laisse aucune trace après évaporation. Il serait tout de même préférable de l'employer avec une grande prudence, si vous l'utilisez à l'état pur. Car elle a tendance à atténuer la brillance de la peinture à l'huile et à rendre les couleurs plus mates. On peut aussi la rajouter à un vernis à solvant, pour le rendre plus souple. Cette huile de pétrole se trouve en plus à petits prix sur le marché, pour les étudiants ou les personnes n'ayant pas de gros moyens financiers.