Secrets d'Histoire

VISITE DU CARMEL DE LISIEUX

Mue par une vocation inébranlab­le, Marie-Françoise Thérèse Martin entre au carmel de Lisieux à l’âge de 15 ans. Les neuf années qu’elle y passera jusqu’à son décès, en 1897, ont à jamais laissé leur empreinte dans l’histoire et les murs du monastère.

- Par Clio Bayle

L’ENTRÉE DU CARMEL

« Je sentis que le carmel était le désert où le Bon Dieu voulait que j’aille aussi me cacher. Ce n’était pas un rêve d’enfant qui se laisse entraîner, mais la certitude d’un appel divin… » Dans Histoire d’une âme, c’est en ces termes que sainte Thérèse décrit l’appel qui la pousse à entrer en clôture le 9 avril 1888. Sur le parvis, devant la façade occidental­e de la chapelle par laquelle s’effectue l’entrée principale au monastère, est érigée une Thérèse aux roses, représenta­tion traditionn­elle de la sainte. Reproduit à des centaines de milliers d’exemplaire­s à travers le monde, le modèle a été créé en 1922 par Louis Richomme, moine de l’abbaye Notre-Dame de la Trappe.

LE CLOÎTRE ET LE PRÉAU

Le calvaire du préau est contempora­in de sainte Thérèse. Il fut érigé par la Mère Marie de Gonzague, qui devait en 1888 ouvrir à la jeune femme les portes du monastère. Installée à côté, une statue de soeur Thérèse effeuillan­t des roses fait écho à l’un de ses poèmes les plus célèbres : « Jésus, mon seul amour, au pied de ton Calvaire, que j’aime chaque soir à te jeter des fleurs ! En effeuillan­t pour toi la rose printanièr­e, je voudrais essuyer tes pleurs […] Jeter des fleurs, Jésus, voilà mon arme, lorsque je veux lutter pour sauver les pêcheurs. […] »

LE CHOEUR

La chapelle, construite entre 1852 et 1877, est postérieur­e à la fondation du monastère (1835). La façade principale de l’édifice est de style xviie siècle à la romaine ; l’intérieur se distingue par son caractère épuré aux murs blancs ornés de panneaux de bois. En 1923 y sont ajoutées la nef latérale et la chapelle de la Châsse, destinée à accueillir les reliques de sainte Thérèse.

L’INFIRMERIE

« Encore un peu et mon âme quittera la terre, finira son exil, terminera son combat. Me voici rendue à cette heure que chacune de nous a tant désirée. » C’est dans cette pièce que soeur Thérèse de l’Enfant-Jésus écrivit les dernières lignes de son manuscrit autobiogra­phique. Elle y mourut de la tuberculos­e le 30 septembre 1897, à l’âge de 24 ans. On y trouve encore le crucifix que le prêtre lui fit baiser lors de l’extrême-onction, ainsi qu’un tableau représenta­nt Jésus réconforté par un ange lors de son agonie, déjà accroché au mur du temps de Thérèse.

LA CHÂSSE

La béatificat­ion de sainte Thérèse fut annoncée par le pape Pie XI, le 29 avril 1923. Ses restes furent alors transférés à la chapelle du carmel de Lisieux dans une châsse d’orfèvrerie contenant un gisant de cire la représenta­nt sur son lit de mort. Elle fait aujourd’hui partie d’un ensemble de sept reliquaire­s majeurs, dont plusieurs voyagent à travers le monde. Chaque année, le dernier dimanche de septembre, les reliques de sainte Thérèse sont promenées à travers la ville.

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