Le temps des faiseuses de modes
C’est sous Henri IV que le métier de plumassier est légalement reconnu en France sous le nom de « chapelier de paon », un métier intimement lié à celui des fleuristes en fleurs artificielles et des modistes. C’est ainsi qu’à cette même époque est créée la corporation des « maîtres plumassiers, panachiers, bouquetiers et enjoliveurs de Paris ». Ils confectionnent alors des guirlandes, des ornements de chapeaux et bonnets de mascarade, des bouquets pour les églises… Sous Louis XIV, ces corps de métier continuent d’évoluer ensemble. On appelle celles qui les exercent les « faiseuses (ou marchandes) de modes ». Il faudra attendre la Révolution et la dissolution des corporations pour que ces différents métiers soient distingués les uns des autres. Pour autant, jusqu’au XXe siècle, les mêmes ouvrières travaillent les fleurs pour les collections d’été et les plumes pour les collections d’hiver.