Mont Fuji, icône nippone
À une centaine de kilomètres au sudouest de Tokyo, sur la plus grande île de l’archipel (Honshû), se dresse un lieu sacré à la valeur universelle exceptionnelle : le Fuji-san ou mont Fuji. Ce cône volcanique, encore considéré comme actif (la dernière éruption date de 1707), culminant à 3 776 m d’altitude, est un véritable symbole pour les shintoïstes et les bouddhistes. Ce volcan solitaire, dont la cime est souvent poudrée de neige, domine des bourgades aux auberges traditionnelles (ryokan), des sanctuaires shintos, les rivages du Pacifique via la baie de Suruga, les cinq lacs de la région Fujigoko. Traditionnel lieu de pèlerinage, le mont Fuji a été au xiie siècle un centre spirituel pour le bouddhisme ascétique. Sa représentation dans l’art japonais au xixe siècle, avec notamment les estampes d’Hokusai (Trente-six Vues du mont Fuji), d’Utamaro ou d’Hiroshige aura une puissante influence sur l’art occidental de l’époque.