Shintoïsme, être dans les bonnes grâces des dieux
Les origines du shintoïsme (la voix des dieux), la religion la plus ancienne du pays du Soleil-Levant, demeurent méconnues ; les textes shinto fondateurs, le Kojiki (« Notes sur les choses anciennes ») et le Nihon shoki (« Chroniques du Japon »), deviennent dès le viiie siècle les écrits sacrés du shintoïsme. Ni polythéisme ni animisme, mais plutôt une sorte de fétichisme, le shintoïsme possède des centaines de kamis (esprits divins) qui se nichent dans les astres, les arbres, les animaux, les rochers, voire les ancêtres, les villages, les quartiers. Chaque Japonais doit se concilier les bonnes grâces des kamis. Les rites shinto ponctuent la vie japonaise : matsuri (fêtes rituelles célébrées par des prêtres shinto), achat d’une maison ou d’une voiture, Nouvel An, fête de quartier… Parmi les 80 000 sanctuaires shinto, le plus célèbre et le plus ancien (ve siècle) est celui d’Ise (sur l’île d’Honshû). Dédié à la déesse Amaterasu, il est détruit tous les vingt ans… et vite reconstruit à l’identique !