Secrets d'Histoire

L’art du thé ou la pleine conscience du temps

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Appelée chanoyu (cha no yu, l’eau chaude du thé) ou chadô (voie du thé), la cérémonie du thé est un moment sacré issu de la tradition zen. Au néophyte qui demanderai­t en quoi consiste l’art de préparer ce breuvage, le poète et maître du thé Sen no Rikyû (1522-1591) a déjà répondu : « L’art du thé est sans secret. Pas autre chose que de faire bouillir l’eau, de préparer le thé puis de le boire. C’est tout ce qu’il faut savoir. » Sauf que travailler le matcha, thé vert riche en caféine et catéchine, s’apparente à une liturgie gourmande. Ce sont des moines japonais séjournant dans des temples chan (zen en japonais) en Chine qui rapportent au ixe siècle des plants de théier matcha. Le moine zen Murata Shukô (xve siècle) met en place les codes de ce cérémonial inscrit dans la tradition bouddhique. L’idéal de pureté, d’harmonie, de paix recherché est une expérience spirituell­e de méditation qui peut mener à un état de sérénité absolue. Le musée départemen­tal Albert-Khan organise des cérémonies du thé préparé par un maître dans la plus pure tradition (www.albert-kahn.hauts-de-seine.fr).

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Harmonie, respect, pureté et tranquilli­té sont les quatre grands principes de la cérémonie du thé. Ici, une maison de thé, vers 1900.

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