Les jardins Albert-Kahn, le havre d’un citoyen du monde (Hauts-de-Seine)
Les bords de la Seine boulonnaise accueillent une étonnante oasis ouverte sur le monde, née d’une volonté humaniste: celle d’Albert Kahn (1860-1940). Ce très discret banquier était animé du désir d’agir pour changer le monde. Parmi tous ses projets, les Archives de la planète avaient pour ambition de « connaître et de fixer sur pellicules la réalité du monde dans toute sa splendeur comme dans toute son horreur. » Pardessus tout, Albert Kahn aimait la nature. Fasciné par le Japon, il a peuplé son éden boulonnais d’un « village », composé de deux maisons japonaises traditionnelles (les minka), d’une pagode, d’un temple shinto et de deux torii (portes symboliques). Les lieux sont riches d’un marais, d’une prairie ceignant une « Forêt dorée » de bouleaux et une « Forêt vosgienne », reproduisant la végétation de ses chères montagnes : le citoyen du monde était né alsacien, à Marmoutier (Bas-Rhin), près de la forêt d’Abreschviller.