Hermione, les voiles de la liberté (Charente-Maritime)
1997, Arsenal de Rochefort. Dans la forme de radoub Louis XV, on pose les premières pièces de quille d’une nouvelle Hermione, reconstitution fidèle du navire de guerre français qui, en 1780, embarqua La Fayette jusqu’aux Amériques, pour rejoindre les insurgés en quête d’indépendance. Un projet fou à l’origine duquel se trouvent quelques passionnés, réunis autour de l’académicien Érik Orsenna. Les plans de construction ont nécessité cinq années de recherches. Une maquette au 1/18e est réalisée, afin de vérifier les cotes de toutes les pièces et de cerner les problèmes que ne manquerait pas de poser une coque aux lignes complexes: 44,20 m de long, 11,21 m de large, 5,74 m de creux. En 1778, il fallut, à plusieurs centaines d’ouvriers, seulement onze mois pour mettre cette coque à l’eau ; le chantier de la nouvelle Hermione aura duré… dix-huit années ! Élément fondamental de l’aventure, la frégate est l’oeuvre d’artisans ayant exclusivement travaillé selon des méthodes ancestrales et sous le regard du public. Depuis sa mise à l’eau, l’Hermione a effectué, avec 350 gabiers bénévoles à son bord, un voyage inaugural aux États-Unis (2015), un périple en Méditerranée (2018) et envisage de larguer les amarres pour un tour du monde.