/ FREESTYLE OLYMPIQUES
REVUE
DES TROUPES…
Bien évidemment, la grande question au sujet de l'esprit revient très souvent dans les discussions au sein du milieu. Pas l'esprit olympique, loin de là, mais plutôt l'esprit du freestyle, celui que les puristes ont toujours défendu, ce souhait de liberté, le non-conformisme d'une pratique qui s'est toujours voulue « core », sans barrières, sans règles établies. Il y a ceux qui sont pour, qui voient en cette arrivée du slope et du pipe aux JO un moyen de reconnaissance et de médiatisation de la discipline, censé apporter plus de moyens à un sport qui, nécessitant des infrastructures et un encadrement spécialisés, en manque cruellement. Du côté des rideurs, on ne se cache pas qu'une médaille olympique en freestyle, ça le fait, surtout pour cette grande première. Mais, il y a aussi ceux qui ne voient pas cette arrivée du freestyle aux JO d'un bon oeil, ayant l'impression de voir disparaître le véritable esprit de leur sport au milieu de toute cette vaste supercherie commerciale où se sont déjà perdus certains sports « anciennement » à la cool comme le ski de bosses, qui au final, ne profite réellement qu'à l'engraissement du lobby de la télévision, et non au développement du sport en lui-même. Quoi qu’il en soit, et cela n'a fait que se confirmer depuis l'arrivée du snowboard freestyle aux jeux, le véritable esprit du freestyle continuera de perdurer en dehors du circuit des compétitions bien rangées, par le biais de la production vidéo et des évènements à la cool, poussés par les passionnés de toujours. Ouf, nous voilà rassurés ! Pour le petit côté pratique, sachez que les compétitions VOILÀ, NOUS Y SOMMES PRESQUE. 16 ANNÉES APRÈS L'ARRIVÉE AUX JEUX OLYMPIQUES DU HALFPIPE EN SNOWBOARD, EN 1998 À NAGANO, C'EST AU TOUR DU SKI FREESTYLE DE FAIRE SON ENTRÉE DANS LA GRAND-MESSE ORGANISÉE PAR LE CIO, EN HALFPIPE MAIS AUSSI EN SLOPESTYLE, UNE DÉCISION PLUS QU'ATTENDUE PAR LE MILIEU DU FREESKI, VALIDÉE EN
DEUX FOIS LORS DE L'ANNÉE 2011. AVEC LE SAUT ARTISTIQUE, LES BOSSES ET LE SKICROSS, LA BRANCHE « FREESTYLE » DU SKI EST ENFIN PRÉSENTE À 100% DANS LE PAYSAGE MÉDIATIQUE OLYMPIQUE POUR LE BONHEUR DE TOUS CEUX QUI ONT TRAVAILLÉ DUR CES DERNIÈRES
ANNÉES, ESPÉRANT UN JOUR VOIR LEUR SPORT RECONNU. se dérouleront au coeur de la station de Rosa Khutor située dans le complexe de Krasnaïa Poliana, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sotchi. C'est d'ailleurs dans cette station que se dérouleront toutes les épreuves de ski alpin et de snowboard. Pour l'occasion, on retrouvera sur place, un halfpipe aux mensurations X-Games-iennes ainsi qu'un slopestyle peu différent de ceux que l'on croise sur le DEW Tour ou les X-Games: 635 m de long, 150 m de dénivelé et 3 zones de jib suivies de 3 kickers. À l'heure où nous écrivons ces lignes, à quelques exceptions près, tous les pays en course pour ces nouvelles épreuves n'ont encore pas d'équipe bien définie, la constitution de ces dernières dépendant des résultats de leurs rideurs en Coupe du Monde FIS. Nous ne serons vraiment fixés qu'après la dernière étape de coupe du monde qualificative, soit le 12 janvier 2014 pour le halfpipe et le 18 janvier 2014 pour le slopestyle. Mais sachez d'ores et déjà que c'est un foutoir monstre avec comme premier critère, la presque obligation d'être dans le top 30 mondial au 18 janvier, sans compter le nombre de spots limités par nation qui doivent répartir tous leurs poulains dans les disciplines du freestyle version FIS, à savoir bosses, skiercross, saut, slopestyle et halfpipe… En attendant, rien ne nous empêche de faire le point sur les forces en présence pour chaque pays, avec présentation des rideurs, mais aussi notre avis et celui d'un « ancien » du freestyle qui en connaît un rayon, Laurent Favre.
Kevin Rolland, fer de lance du pipe français.
© Andy Parrant